La commune de Zéralda est composée de la ville de Zéralda située à 1,5 km de la mer, du complexe touristique de Mazafran, d'un village agricole appelé aussi Mzafran et d'une grande agglomération secondaire autour du douar Sidi Menif.
Histoire
Avant l'indépendance
Selon certains historiens[Lesquels ?] on attribue le nom de Zéralda à l'installation dans la région de Sidi Ménif d'un homme de culte venu de l'ouest nommé Mohamed Zeradli.
Le village de Zéralda est fondé en 1844, il fait partie à partir de 1845 de la commune de Coleah dans l'arrondissement de Blida. En 1861, le village passera sous l'autorité de la commune de Chéraga dans l'arrondissement d'Alger, avant d'être rattaché en 1887 à la commune de Staoueli nouvellement créée. Il faut attendre 1905 pour que Zéralda devienne une commune de plein exercice.
Jusqu'au début du XXe siècle Zéralda reste très peu habitée, on y trouve surtout des personnes refoulées de la ville. Avec l'apparition de la phylloxera dans la Mitidja, de plus en plus de colons sont venus s'y installer pour y implanter la culture de la vigne.
En 1942, sous le gouvernement de Vichy, une rafle menée par Denis Fourcard, le maire de Zéralda, entraîne la mort de 25 algériens par asphyxie, entassés dans un sous-sol de la mairie.
Le , le 1er REP s'implante à Zéralda. Ce village devient le cœur du régiment, dont le chef de Corps est le lieutenant-colonel Pierre Paul Jeanpierre. Les soldats s'y installent et s'y entraînent. Certaines familles des légionnaires et officiers y vivent. Le régiment y aménage son camp et ses bâtiments[3]. Pendant leurs temps de repos, les compagnies stationnent dans le village, embellissent leur camp.
Le régiment participe à la bataille d'Alger, puis au putsch des généraux. Il est dissous le à la suite de son implication dans le putsch. Le 152e régiment d'infanterie lui succède et organise l'accueil sur le site, la protection puis le départ vers la France d'anciens harkis menacés et de leur famille, de à (via le port d'Alger, l'armée française ayant conservé provisoirement le quai « Fedallah » au lendemain de l'indépendance)[4].
Après l'indépendance
En 1981, le village socialiste agricole de Mazafran est inauguré.
Une ancienne résidence de la Sonatrach est reprise par le DRS puis transformée en résidence d'État médicalisée où vivait en permanence le président Abdelaziz Bouteflika depuis [5], au moins jusqu'à sa démission le .
(Source : 1848, Bequet[6] 1867, V. Berard[7] / 1884 à 1902, Gouvernement Général de l'Algérie [8] / 1912 et 1923, Ministère de l'intérieur[9] / 1936, Guide Bleu 1934 / 1954 et 1960, dictionnaire des communes 1960 / 1966 à 2008, ONS)
Économie
Zéralda s'est fortement développée autour de l'activité touristique et hôtelière, cependant, elle reste une région agricole avec particulièrement la culture maraichère. Il existe plusieurs coopératives agricoles à travers la commune.
↑Henry Lobel, L'honneur d'un régiment - Le 1er REP de Zéralda au Fort de Nogent, Ed. Italiques, 26/11/2017, (ISBN978-2-910536-97-8)
↑Jacques Vogelweith, Le camp de réfugiés harkis de Zéralda in La Charte, (organe de la Fédération nationale André Maginot, n°4, juillet-août 2016, pp.10-19.