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Fonctions
Conseiller impérial (d)
à partir de 1514
Conseiller municipal
1505-1523
Conseiller municipal
1496-1502
Naissance	1470 ou 5 décembre 1470; Eichstätt
Décès	1530 ou 22 décembre 1530; Nuremberg
Sépulture	Cimetière Saint-Jean de Nuremberg
Pseudonymes	Noricus Philadelphus, Johannes Franciscus Cotta, Johannesfranciscus Cottalambergius, Johannes Franciscus Cotta Lembergius
Formation	Université de Padoue (1488-1495); Université de Pavie (1488-1495)
Activités	Homme politique, écrivain, juriste
Père	Johannes Pirckheimer (d)
Fratrie	Caritas Pirckheimer (en); Walburga Pirckheimer (d); Katharina Pirkheimer (d); Juliana Geuder (d); Clara Pirkheimer (d); Sabina Pirkheimer (d); Euphemia Pirkheimer (d)
Conjoint	Crescentia Rieter (d) (de 1495 à 1504)
Enfants	Felicitas Imhof (d); Katharina Pirkheimer (d); Crescentia Pirckheimer (d); Barbara Straub (d); Caritas Pirckheimer die Jüngere (d)
Parentèle	Willibald Imhoff (en) (petit-fils); Hans Rieter (d) (beau-frère); Hans Straub (d) (gendre); Johann Geuder (d) (neveu); Georg Geuder (d) (neveu); Sebald Geuder (d) (neveu); Martin Geuder d. J. (d) (neveu); Hans Imhoff (d) (gendre)
Propriétaire de	Diptyque des parents de Dürer (en)
Mouvement	Renaissance allemande
Personnes liées	Caritas Pirckheimer (en) (dédicataire), Albrecht Dürer (ami ou amie), Johannes Eck (adversaire), Vincentius Opsopoeus (connaissance), Bernhard Adelmann von Adelmannsfelden (d) (ami ou amie)

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Willibald Pirckheimer (né le 5 décembre 1470 à Eichstätt (Principauté épiscopale d'Eichstätt) – mort le 22 décembre 1530 à Nuremberg) est un célèbre juriste et humaniste allemand. Ami d'Érasme et de Dürer, qui en fit de nombreux portraits, et figure importante de la ville de Nuremberg, il fut le conseiller de l'empereur Maximilien I^er à partir de 1506, puis de Charles Quint à partir de 1526.

L'humaniste

Dernier représentant mâle d'une famille patricienne comptant de savants juristes et diplomates, Pirckheimer étudie le droit, l'histoire, la philosophie, la géographie, la numismatique et les mathématiques à Padoue et à Pavie de 1480 à 1495. À son retour, il épouse Crescentia Rieter, elle aussi fille de patriciens et dont il aura cinq filles. Il traduit et publie les auteurs antiques, participe aux discussions savantes de son époque et sa notoriété dépasse bientôt la ville de Nuremberg. Il est ainsi l'auteur de la traduction de référence en 1527 des Caractères de Théophaste, qu'il dédie à Dürer, sur la base d'un manuscrit procuré par Pic de la Mirandole^[1].

Il correspond avec des humanistes comme Érasme et prend parti en particulier pour Johannes Reuchlin et Martin Luther. Il est sans doute l'auteur de la satire Eckius dedolatus, publiée en 1520 sous le pseudonyme de Joannes franciscus Cottalambergius, et qui brocarde Johannes Eck, détracteur de Luther. En tous cas, Eck a fait figurer le nom de Pirckheimer dans les Bulles pontificales de 1520 et 1521 condamnant Luther et ses partisans. Les positions de Pirckheimer vis-à-vis du Protestantisme furent cependant plutôt critiques. Il semble qu'il n'ait pas adhéré formellement au Luthéranisme, d'autant qu'il soutint toujours sa sœur, abbesse des clarisses de Nuremberg, la célèbre Caritas Pirckheimer, religieuse instruite et influente, qui réussit à maintenir son couvent dans l'obéissance à Rome, malgré la suppression de tous les autres couvents de Nuremberg^[2].

Le juriste

De même qu'il a contribué activement à faire connaitre les auteurs antiques, Willibald Pirckheimer a joué un rôle de premier plan dans l'introduction du droit romain en Allemagne. Le jeune Gregor Haloander qui projetait une édition critique du Code Justinien après son séjour en Italie, avait demandé le soutien de la ville de Nuremberg pour mener à bien cette entreprise. Une commission demanda en 1528 l'expertise de Willibald Pirckheimer, son avis très favorable et l'appui de Philippe Melanchthon aboutirent en 1529 à la parution de DIGESTORVUM SEV PANDECTARVM LIBRI QVINQUAGINTA, traité de droit romain établi par Haloander.

Notes et références

↑ Octave Navarre, Caractères de Théophaste, Paris, édition des Belles Lettres, 1931, p. 25
↑ W. Pirckheimer (trad. Jean-Philippe Heuzey, préf. Georges Goyau), Un monastère persécuté, au temps de Luther, les Mémoires de Charité, Paris, 1905 (lire en ligne).

Bibliographie

Leo Beyer, Willibald Pirckheimer, die Pegnitzschäfer und Neunhof bei Lauf , dans Die Fundgrube 12 (1936) n° 1.
Willibald Pirckheimer , dans Historische Blätter für Stadt und Landkreis Eichstätt 1 (1952), n° 2 et 3.
Guido Kisch, Haloander-Studien, dans Gestalten und Probleme aus Humanismus und Jurisprudenz : Neue Studien und Texte, Berlin, 1969, p. 199-240.
Niklas Holzberg, Willibald Pirckheimer : Griechischer Humanismus in Deutschland, Munich, 1981.
Willibald Pirckheimer, Eckius dedolatus, éd. par Niklas Holzberg, Stuttgart, 1983, éd. latin-allemand (ISBN 3-15-007993-4).