Wee Waa (prononcer "Wee War") est une ville située à l'intérieur des terres au Nord de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, à 571 km au Nord-Ouest de Sydney, sur la rivière Namoi et la Kamilaroi Highway. En 2011, elle comptait 2 433 habitants.
Wee Waa est la plus vieille ville de la région et est considérée comme le berceau de la culture du coton dans la zone.
Géographie
Localisation
Wee Waa est située entre Narrabri, à l'est, et Walgett, à l'ouest.
Géologie et relief
Wee Waa est située à 190 mètres d'altitude. Elle fait partie de la région des North West Slopes.
Hydrographie
Rivières de Wee Waa :
Namoi River, affluent de la Barwon River. La Namoi River provoque régulièrement des inondations et des digues ont donc été construites. Cela n'a pas empêché plusieurs milliers de personnes des environs de Wee Waa d'être isolées par les inondations en .
Gunidgera Creek, affluent de la Namoi River ;
Pian Creek, affluent de la Namoi River ;
Bundock Creek
Climat
La ville est parfois soumise à des tornades. La plus notable est celle du , qui déracina les arbres et arracha les toits des maisons[1].
Wee Waa est le centre de peuplement principal de la commune. Plusieurs hameaux ou villages sont rattachés à Wee Waa, dont :
Pilliga, situé à 59,1 km au sud-ouest de Wee Waaa en direction de Coonamble ;
Burren Junction, situé à 51,2 km à l'ouest de Wee Waa en direction de Walgett[3].
Toponymie
Le nom du village est d'origine aborigène. Il signifie feu pour faire griller en langue kamilaroi.
Histoire
La ville est fondée par George Hobler en 1837. Elle devient un centre administratif dès la fin des années 1840, avec l'arrivée d'un poste de police et d'un tribunal pour les délits mineurs dès 1846[4], et l'installation de la poste en 1849. Une dizaine d'années plus tard, le tribunal est néanmoins délocalisé vers Narrabri. Wee Waa se développe par la suite en tant que centre de ravitaillement pour la région, avant de se tourner vers l'élevage du bétail et l'agriculture de céréales[4].
La construction de la ligne de chemin de fer en 1901 donne un coup de fouet au développement de la ville. L'exploitation forestière devient alors possible et le bois de la forêt de Pilliga a servi notamment pour les traverses de chemin de fer et la construction de la plupart des habitations de la ville. Il y aura jusqu'à douze scieries en activité, la plupart dans le secteur du village de Gwabegar, et une est encore en activité aujourd'hui[4].
Dans les années 60, deux familles californiennes s'installent à Wee Waa. Elles apportent avec elles leur savoir-faire de la culture du coton, initiant un boom inattendu qui vaudra à la ville son titre de capitale australienne du coton[4].
En 1981, Eddie Murray, célèbre joueur de rugby à XIII, meurt en garde à vue au commissariat de Wee Waa. Il est âgé de 21 ans et est d'origine aborigène. Son cas vient alors s'ajouter à une longue liste d'aborigènes morts en garde à vue à travers le pays et contribue à la mise en place en 1987 d'une commission d'enquête sur ce phénomène, qui conclut à l'innocence des services de police. Le corps de Murray est exhumé en 1997 et l'autopsie révèle un écrasement du sternum ayant provoqué une mort quasi immédiate, donc étant probablement le fait d'un mauvais traitement lors de sa garde à vue à Wee Waa. L'enquête n'est toujours pas officiellement close, mais à ce jour, rien n'est fait pour la faire progresser[5].
En 2000, Wee Waa a été la première ville australienne a conduire un test ADN de masse, pour un coût de 60 000 AU$. 470 hommes ont donné leur salive afin de permettre l'identification du violeur d'une femme de 93 ans[6].