Le Waux-hall de Spa (Belgique) est un lieu de divertissement, regroupant salle de bal, salle de concert et débit de boisson, inauguré en 1770.
Historique
En concurrence à l’érection de la maison d’assemblée La Redoute, premier casino moderne du continent européen (1763) , le waux-hall[1] de Spa ouvre ses portes en 1770 malgré l’octroi exclusif accordé à la première par le prince-évêque. Cette polémique donnera naissance à l'« affaire des jeux de Spa » qui verra naître un accord entre les deux premières maisons d’assemblée. Ces salles d'assemblée participeront à la consécration de Spa comme Café de l'Europe en 1781. Il se bâtira en 1785 une troisième maison concurrente, le salon Levoz[2]. L'ouverture du salon Levoz constitue une infraction à la réglementation relative aux jeux. Cette «affaire des jeux de Spa» constituera une des causes de la révolution liégeoise de 1789[3].
Lors de son deuxième séjour à Spa (1787), il semble que Mme de Genlis appréciait particulièrement la nouvelle maison d’assemblée, le Waux-hall, à l’écart du centre de Spa, dans un décor plus bucolique, plus que celle de la maison de jeux qui l'a précédé, la Redoute, à l'initiative du Magistrat au cœur de la cité.
Le Waux-hall de Spa est l’œuvre de l’architecte Jacques-Barthélemy Renoz, du stucateur Antoine-Pierre Franck et du peintre Henri Deprez. Il est le rare témoin architectural d’une des plus vieilles salles de jeux d’Europe. La Redoute a subi plusieurs incendies et l’actuel Casino de Spa, reconstruit en lieu et place, ne comprend malheureusement plus de pièces originales de 1763.
En 1999, le Waux-hall est inscrit sur la liste de sauvegarde de l'Institut du patrimoine wallon. Un chantier de restauration de l’extérieur a débuté le pour une durée d’un an. Le s’est créé le Club d’affaire européen de la région liégeoise, Waux-hall club, qui a programmé son implantation dans le Waux-hall rénové.