Lauréat du prix de Rome belge en peinture en 1904, il est ensuite considéré comme un représentant majeur du réalisme impressionniste tardif. Ses eaux-fortes évoluent vers un monde visionnaire et teinté d'atmosphère fantastique.
Biographie
Walter (Walterus Constantinus Renerus) Vaes, naît à Borgerhout le de l'union de Richardus Basilius Vaes, cultivateur, et de Paulina Joanna Antonia Maria Claes. Sa mère, issue d'un milieu intellectuel anversois, est la fille du graveur Florent Claes[2]. Il passe ses premières années à Liverpool, en Grande-Bretagne. Il reçoit sa formation artistique en peinture et en gravure sous la direction de Piet Verhaert, son oncle par alliance. À partir de 1900, il est étudiant à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers sous la direction de Albrecht De Vriendt[3].
Walter Vaes meurt à Anvers, à l'âge de 76 ans le [7].
Champ pictural
En 1903, il rejoint le groupe de graveurs anversois Eenigen[8], avant de faire partie du collectif Kunst van Heden[8]. Lauréat du Prix de Rome belge en peinture en 1904[9], Walter Vaes, grâce à la bourse liée au prix, effectue son tour d'Italie, en partie en compagnie du peintre Jules Schmalzigaug[10].
Il peint principalement des paysages, des natures mortes, des portraits de petit format, ainsi que des fleurs. En tant que graveur, il réalise des paysages, d'abord italiens et méditerranéens, puis de la Flandre maritime et des Pays-Bas, ainsi que des vues de villes. Ses peintures demeurent attachées au réalisme, tandis que ses eaux-fortes évoquent parfois un monde visionnaire et teinté d'atmosphère fantastique, voire un univers monstrueux qui rappelle celui de James Ensor[11], ainsi que parfois, comme le reflète son Insecte malfaisant (1925) celui de Jérôme Bosch[12].
En 1924, lors de l'exposition d'art contemporain, Le Soir publie : « L'œuvre gravée de Walter Vaes mériterait, à elle seule, une étude. C'est une révélation : quelques traits légers, sobres suffisent à l'artiste pour dire ce qu'il doit dire, et il le dit excellement[13] », ainsi que parfois, comme le reflète son Insecte malfaisant (1925) celui de Jérôme Bosch[13]. En 1925, à Varsovie, où il a envoyé plusieurs gravures, les compositions de Vaes sont jugées « nerveuses, dépouillées, angoissantes presque[5]. » Il est considéré comme un représentant majeur du réalisme impressionniste tardif[14],[6].