La viviparité est un mode de reproduction dans lequel l'embryon se développe à l'intérieur du corps de l'un de ses parents (sauf exception, le parent femelle).
Biologie animale
Une espèceanimale est qualifiée scientifiquement de vivipare lorsque son mode de reproduction satisfait les deux critères suivants[1] :
le parent ne pond pas des œufs mais met au monde une progéniture viable, que l'espèce soit nidicole ou nidifuge ;
Cette qualification est parfois restreinte par un critère supplémentaire : au sein de la matrice, l'embryon reçoit un apport nutritif de type matrotrophie durant tout ou partie de son développement. Le processus au cours duquel l'embryon se développe chez une espèce vivipare est alors appelé gestation. Les espèces chez lesquelles l'embryon se développe dans l'œuf mais ne reçoit pas d'apport nutritif sont dites ovovivipares.
Une femelle ichthyosaure et son embryon expulsé au moment de la mort[a], un fossile exceptionnel (gisement d'Holzmaden, Allemagne).
Le fossile représentant la forme la plus ancienne de viviparité d'un vertébré a été découvert dans la formation de Gogo par l'équipe de John A. Long, du Museum Victoria à Melbourne. Il s'agit du poisson Materpiscis attenboroughi (un placoderme) datant de 380 Ma[3] ; ce qui signifie que la viviparité serait apparue 200 millions d'années plus tôt qu'estimé auparavant. La découverte a été publiée dans la revue Nature en 2008.
Chez les mammifèresthériens, la nutrition se fait via le placenta et le cordon ombilical. Il n'y a donc pas de stade externe libre pour l'œuf, celui-ci est conservé dans les voies génitales de la femelle jusqu'à son expulsion.
Biologie végétale
Le terme viviparité est utilisé en botanique pour désigner un mode de reproduction où la germination des graines se produit alors qu'elles sont encore dans le fruit accroché à la plante-mère.
↑Chez les premiers ichthyosaures du Trias, le nouveau-né sort la tête la première. Chez les ichthyosaures plus tardifs, comme ici, c'est la queue qui sort en premier, comme chez les Cétacés actuels[2].
↑J. Hugo Cota-Sánche Vivipary in the Cactaceae: Its taxonomic occurrence and biological significance, Flora - Morphology, Distribution, Functional Ecology of Plants ; Volume 199, Issue 6, 2004, Pages 481-490 DOI10.1078/0367-2530-00175