C’est une herbe grimpante vivace dont les grandes tiges fines, le plus souvent sans branches, forme des racines aux nœuds. Les feuilles sont alternées, cordiformes et mesurent de 1 à 2 cm de long et de large. Les pétioles sont effilés et peuvent atteindre 2 cm de longueur. Les stipules sont foliacées et lacérées. Les fleurs auxiliaires sont solitaires et persistantes. Les pédicelles sont fins et mesurent jusqu’à 5 cm de long. Les sépales sont plus ou moins égaux, étroitement ovales à acuminés et peuvent atteindre 5 mm de longueur. La corolle est formée de deux paires de pétales : les supérieurs sont blanchâtres, obovales, de 5 à 10 mm de long ; les antérieurs, veinés, sont plus courts et d’une couleur allant du bleu pâle au bleu foncé ou même violet[1].
Sa période de floraison se situe entre octobre et mars.
Elle se rencontre en bordure de forêts et dans les prairies humides, souvent rampante au-dessus de la végétation environnante. Elle est présente dans les montagnes, à une altitude supérieure à 1 200 mètres, de l’Éthiopie à l’Afrique du Sud ainsi qu’au Niger, Cameroun et Madagascar[2].
Les feuilles séchées et réduites en poudre de Maesa lanceolata + Viola abyssinica + Dissotis brazzae + beurre ou de l'huile de ricin sont utilisées en massage local contre les fractures.
Les feuilles de Viola abyssinica sont broyées pour en extraire le jus et ensuite appliquées pour adoucir le cuir dur[3].