Victor Schröter, de religion luthérienne évangélique, étudie à la fameuse école allemande de Saint-Pétersbourg, la Sankt-Petri-Schule, de 1851 à 1856, puis jusqu'en 1862 à l'Académie royale prussienne des arts de Berlin[2] dont il reçoit une médaille d'or[3]. Il est intégré à l'Union des architectes berlinois en 1858[4]. Il voyage en Allemagne, en Belgique, en France, en Suisse, en Italie et en Autriche. Il rentre ensuite en Russie et obtient en 1864 le titre d'académicien d'architecture. Le , il entre au service de la Cour impériale. Schröter devient architecte des domaines impériaux et architecte principal à la direction des théâtres impériaux. Le , il est gratifié du rang de conseiller d'État effectif (ce qui lui donne accès à la noblesse héréditaire) et plus tard du rang plus élevé de conseiller d'État effectif secret. Il est nommé en 1892 professeur à l'Institut du génie civil. Outre des théâtres, églises et bâtiments officiels dans l'Empire, il fut l'auteur de nombreux immeubles d'habitation et maisons particulières à Saint-Pétersbourg.
Il se marie en 1869 avec Marie Christine Nissen (Saint-Pétersbourg 1844 - 1924 Léningrad) à Saint-Pétersbourg. De leurs huit enfants, une fille, Marie, devient peintre, une fille (Anna Ida Antonie 1877-1940) émigre en Prusse-Occidentale où elle meurt à Neustadt im Westpreußen, et deux fils, Otto et Georg, deviennent architectes. Des descendants en fédération de Russie sont à leur tour architectes.
↑(en) William Craft Brumfield, « Mitteleuropa to Moscow », in Gennady Barabtarlo, Cold Fusion. Aspects of the German Cultural Presence in Russia, p. 171, Berghahn Books, 2000
↑(de) Ferdinand Ascherson, Urkunden zur Geschichte der Jubelfeier der Königlichen Friedrich-Wilhelms Universität zu Berlin im Oktober 1860 nebst einem Verzeichniß der Lehrer der Universität von der Gründung,bis zum 15. Oktober 1862, Verlag J. Guttentag, Berlin, 1863, p. 62
↑(de) [1] Hannelore Künzl: Islamische Stilelemente im Synagogenbau des 19. und frühen 20. Jahrhunderts, p. 457, in: Judentum und Umwelt, vol. IX, Verlag Peter Lang, 1984, (ISBN382048034X) bzw. (ISBN9783820480344).
↑(de) [2] Hans-Christoph Hoffmann: Die Theaterbauten von Fellner und Helmer, p. 82, 1966.
↑(de) [3] Günther Schäfer: Kiev entdecken. Rundgänge durch die Metropole am Dnepr, p. 162, Trescher Verlag, 2007, (ISBN3897941112) bzw. (ISBN9783897941113).