Les lacrimations seraient advenues à Syracuse du au , au numéro 11 de la Via degli orti di San Giorgio, foyer de deux jeunes époux : Angelo Iannuso et Antonina Lucia Giusto. Celle-ci, dans l'attente de son premier fils, avait eu une grossesse difficile, lui causant une baisse de la vue. Vers les trois heures du matin du , elle perdit entièrement la vue, avant de la retrouver vers huit heures, moment où elle s'aperçut que des larmes coulaient d'une effigie pieuse posée au-dessus du lit, représentant le Cœur immaculé de Marie. Cette statuette de plâtre (23 × 28 cm), était un cadeau de mariage, qu'ils avaient célébré le de cette même année.
D'après leurs déclarations, les lacrimations se répétèrent 58 fois[1] et la nouvelle se répandit rapidement dans Syracuse, au point que de nombreux fidèles, curieux et malades, vinrent se presser dans cette maison de quartier populaire.
Maison du 11 Via degli orti di San Giorgio à Syracuse.
Antonina Giusto et la statutette de la Vierge.
Don Giuseppe Bruno, prêtre responsable de la paroisse, reçut l'autorisation de ses supérieurs de soumettre ces évènements à une expertise scientifique[2]. Le , la commission préleva un centimètre cube de liquide qui sortait des yeux de la Madone ; après analyses, l'origine du liquide est estimé de « type humain »[2]. Après un examen du cadre, le phénomène fut déclaré inexplicable sans toutefois écarter certaines possibilités de manipulations.
Luigi Garlaschelli, chimiste membre du CICAP(it) (Comitato italiano per il controllo delle affermazioni sul paranormale), reproduisit plusieurs fois le « miracle » à partir d'une copie de la statue en matériel poreux imbibée d'un liquide salin[3].
Le projet de construction d'un sanctuaire débute en et commencent en . Le sanctuaire de la Madone des Larmes fut inauguré par le papeJean-Paul II le , qui l'élèvera au titre de basilique mineure en . Dans la partie supérieure de l'édifice, près du maître-autel, est exposée l'image de la Vierge Marie qui aurait versé des larmes. Jusqu'à son installation dans le sanctuaire en , le cadre était exposé à la vénération des fidèles sur la place Euripide de Syracuse. Dans la crypte est conservé un reliquaire contenant un tissu ayant été imbibé des larmes versées sur l'image.
Notes et références
↑(it) Saverio Gaeta, Enigmi della fede, Cairo Editore, , p. 13.
(it) Rosaria Ricciardo, Pianto di Maria e dolore di Dio. L'evento di Siracusa, San Paolo Edizioni, 2004.
(it) AAVV, Il pianto di Maria. La lacrimazione di Siracusa tra storia e fede, a cura di G. Greco, Città Nuova, 2003.
(it) Maurizio Magnani, « Il miracolo di Siracusa », dans Spiegare i miracoli : interpretazione critica di prodigi e guarigioni miracolose, Bari, Dedalo editore, coll. « Nuova Biblioteca Dedalo / La scienza è facile » (no 279), , 292 p. (ISBN88-220-6279-5), p. 184–188 [lire en ligne].