Walter, un serveur qui travaille à « La Porte Jaune », un café fréquenté par des beatniks, est subjugué par le discours d'un poète. De retour chez lui, se sentant l'âme d'un artiste, il décide de faire un portrait en argile de la belle Clara dont il est amoureux, mais il n'a aucun talent. C'est alors qu'il entend miauler le chat de sa logeuse qui s'est coincé dans son mur. En essayant de le déloger avec un couteau, il le tue accidentellement.
Obnubilé par l'idée de devenir un artiste reconnu, il recouvre d'argile le cadavre du chat, y laissant le couteau planté, et montre sa « création » à Leonard, son patron. Celui-ci accepte d'exposer la sculpture dans le café, espérant en tirer quelque profit. Bientôt, Walter est acclamé par les clients qui le pressent de faire d'autres sculptures.
Production
En 1959, la société de production American International Pictures (AIP) propose à Roger Corman de tourner un film d'horreur en 5 jours (un délai très court, mais habituel pour le réalisateur) avec un budget de 50 000 dollars.
Désireux de s'éloigner du film d'horreur habituel, Corman et son scénariste Charles B. Griffith décident de réaliser une comédie noire sur la culture beatnik, en vogue à l'époque. Ils fréquentent quelques cafés afin de mieux cerner ce milieu hétéroclite d'artistes, d'écrivains et de toxicomanes.
Pour l'intrigue, ils s'inspirent du film L'Homme au masque de cire (House of Wax) d'André de Toth (1953) avec Vincent Price, lui-même un remake de Masques de cire (Mystery of the Wax Museum) de Michael Curtiz (1933). Ils reprennent même une réplique du film de 1953 lorsqu'un critique d'art assiste à l'exposition de Walter et affirme que « cet homme connaît son anatomie ».
Un baquet de sang est d'abord tourné avec le titre The Living Dead (Les morts vivants). Le tournage se fait dans la bonne humeur, mais Dick Miller, acteur fétiche de Corman, regrette le budget dérisoire du film, même s'il en reconnaît la qualité artistique.
AIP fait la promotion de son film d'horreur en insistant sur la comédie, promettant au public qu'il sera « malade, malade, malade ... de rire ». L'affiche, particulièrement originale, est présentée sous forme de bande dessinée et insiste plutôt sur l'aspect horrifique.
Le film est entré dans le domaine public et a ainsi bénéficié d'une large diffusion en vidéo. Un remake télévisé a été fait en 1995 avec Anthony Michael Hall dans le rôle principal.
Dans Qui a peur du diable ? (Evil Toons, 1992), Dick Miller, regarde le film de Roger Corman "Un baquet de sang" à la télévision ; il s'exclame juste avant de l'éteindre : « Comment est-ce possible que ce gars n'ait jamais gagné un Academy Award ? ». Il se trouve que le gars en question est Dick Miller lui-même, 33 ans plus tôt !
Notes et références
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