Les Trois Fantasiestücke, ou Trois Phantasiestücke (Trois pièces de fantaisie) pour piano opus 111 de Robert Schumann, ont été composées en 1851.
Ce sont l'une des quatre œuvres intitulées Fantasiestücke, avec les opus 12, 73 (les plus connus) et 88.
Titre
Trois Fantasiestücke, ou Trois Phantasiestücke (Trois pièces de fantaisie) pour piano opus 111[1], sont l'une des quatre compositions de Schumann portant le titre Fantasiestücke. Les trois autres sont :
- Fantasiestücke opus 88, pour piano, violon et violoncelle, 1842[4].
Elles s'inspirent des « pièces de fantaisie à la manière de Callot » d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, publiées en 1814-1815, tant pour le titre que pour le sens du fantastique propre au graveur du XVIIe siècle[5].
Présentation
Schumann compose l'opus 111 en 1851, quelques mois après sa nomination au poste de Generalmusikdirektor (Directeur musical) de l'orchestre de Düsseldorf[6]. En septembre, Clara Schumann écrit dans son journal :
« Robert a composé trois pièces pour piano d'un caractère grave et passionné qui me plaisent énormément[7]. »
Dans ces trois pièces, il retrouve le « ton passionné qui était celui des Phantasiestücke op. 12 » composées quatorze ans plus tôt en 1837[8].
Elles révèlent « la fougue, l'impétuosité et la jeunesse intérieure du compositeur, suivies d'une atmosphère contemplative et paisible. » Il les aurait écrites comme un hommage à l'opus 111 de Beethoven, la Sonate pour piano no 32, en raison de sa prédilection pour cette œuvre[9].
Détails
Durée
Schumann a donné des indications précises concernant le tempo, mais chaque pianiste l'adapte en fonction de son tempérament. De ce fait, la durée totale de l'interprétation des trois pièces est variable, entre 10 et 12 minutes.
« Ces trois courtes pièces étaient destinées à être jouées en séquence, mais cela ne semble pas être absolument essentiel[10]. »
1. Sehr rasch, mit leidenschaftlichem Vortrag (Très rapide avec passion) (Molto vivace et appassionatamente), en do mineur. Incipit :
A un beau souffle passionné et fait preuve d'une grande partie de la puissance et de l'inspiration de Schumann ; elle est, techniquement, assez exigeante[10]. Durée : 2 à 3:45 minutes.
2. Ziemlich langsam (Plutôt lent) (Piuttosto lento), en la bémol majeur. Incipit :
Lyriquement beau et techniquement simple[10]. Durée : 4:45 à 5:35 minutes.
3. Kräftig und sehr markirt (Puissant et très marqué) (Con forza, assai marcato), en do mineur. Incipit :
Un air de marche énergique, avec une section centrale contrastée et une coda comportant de gracieuses arabesques[10],[11]. Durée : 3:15 à 3:45 minutes.
Claudio Arrau, Edition Schumann, compilation (7 CD) (opus 111 : CD 6, plage 2), 1991, Philips Records 432308-2, Germany.
Maria Grinberg, The Art of Maria Grinberg, enregistrements de 1946 à 1976 (34 CD) (opus 111 : CD 21, pièce enregistrée en 1970 par Melodiya), 2019, Scribendum SC814 (EAN5060028048144).
↑Sur IMSLP, lire : 3_Fantasiestücke_Op.111_(Schumann,_Robert), la date de 1re publication indiquée est « 1863 ou plus tôt », ce qui est en fait le cas, car celle-ci date de 1851. Consulté le .
↑Selon Harold C. Schonberg, son expérience de chef a bien commencé, mais n'a pas duré, car Schumann n'était pas très à l'aise pour diriger un orchestre, lire en ligne : (en) Harold C. Schonberg, « The great conductors, 1967, p. 126-7 », sur archive.org (consulté le ).
↑Texte en anglais, de James Friskin et Irwin Freundlich, p.175 de l'ouvrage cité, traduit en français dans le cadre de cet article : « These short pieces were intended to be played in séquence; but this does not seem absolutely essential. 1. This has a fine passionate sweep and displays much of Schumann's old power and inspiration; it is, technically, fairly taxing. 2. Lyrically beautiful and tecnically simple. 3. An energic marchlike tune, with contrasting middle section and coda featuring graceful arabesques. »
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(en) James Friskin et Irwin Freundlich, Music for the piano : A Handbook of Concert and Teaching Material from 1580 to 1952, Courier Corporation, , 434 p. (ISBN9780486229188, lire en ligne)..