Isabel Rawsthorne, artiste peintre britannique, a d'abord été le modèle et la muse de nombreux artistes. Le roman retrace sa relation passionnée avec Alberto Giacometti, sculpteur et peintre suisse obsédé par les « silhouettes longilignes et épurées »[2], et son lien complexe avec Francis Bacon, peintre irlandais au style provocateur et intense.
À travers le parcours de ces trois artistes, le roman explore les tensions entre l'art figuratif et l'abstraction, les tourments de la création, et les relations humaines marquées par l’amour, la rivalité et la complicité. L’histoire s’étend des années 1930 à la fin du siècle, offrant une fresque riche des bouleversements mondiaux et artistiques qui ont caractérisé cette époque[3].
Réception critique
« Savourer sa langue à nulle autre pareille »[4], « un délire d'images, une jouissance de mots à savourer doucement »[5], la prose de Patrick Grainville est de nouveau saluée. Isabel Rawsthorne, qui traverse « l'histoire du vieux 20e siècle »[6], est aussi l'occasion pour l'auteur de mettre en lumière une égérie méconnue, étonnamment moderne. L'Express déplore cependant, quelques semaines après la sortie du livre, un phénomène de mévente qui touche également sur la période d'autres académiciens et d'anciens Prix Goncourt tels Dominique Fernandez, Dany Laferrière, Andreï Makine, Didier Decoin[7]...