C'est la première fois que Beethoven écrit pour cette formation instrumentale[2].
Cette œuvre, à laquelle Beethoven ne semble pas avoir porté une grande attention, ne manque pourtant pas d'intérêts. Elle offre quelques gestes musicaux que Beethoven allait exploiter avec bonheur dans les années à venir, telle la subtile articulation du développement et de la reprise dans le premier mouvement. Le développement introduit une nouvelle figure arpégée descendante, que Beethoven reprend rapidement dans la coda, il en fera, quelques années plus tard, un usage davantage dramatique dans la Sonate pour piano en fa mineur, op.2 n° 1.
Le mouvement médian est un scherzo au lieu du traditionnel menuet.
Pour le finale, Beethoven écrit un rondo décontracté et rapide, dont le thème harmonieux est varié à chaque apparition. Le violoncelle y apparaît plus indépendant que dans les mouvements antérieurs.
↑ a et bÉlisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Éditions Fayard, 2005, p. 53
↑Durée moyenne basée sur les enregistrements discographiques cités.
↑Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason n° 603 du mois de juin 2012
↑« L'intégrale Kempff-Szerning-Fournier touche par l'introversion, un discours majestueux et simple ». Dictionnaire des disques Diapason : Guide critique de la musique classique enregistrée, Robert Laffont, , 1062 p. (ISBN978-2-221-50233-4), p. 128.