Ce traité s'inscrit dans le contexte de l'Ostpolitik (« politique vers l'Est » en allemand), mise en œuvre par Willy Brandt, chancelier social-démocrate (SPD) de l'Allemagne de l'Ouest (RFA) de 1969 à 1974.
Ce sujet était considéré comme très sensible dès lors que la Pologne s'inquiétait que le gouvernement allemand pût chercher à récupérer une partie de ses anciens territoires de l’Est. Du point de vue polonais, le transfert de ces régions était considéré comme une compensation pour la perte des anciens territoires polonais situés à l'est de la ligne Curzon (« Kresy »), lesquels avaient été annexés par l’Union soviétique au début de la Seconde Guerre mondiale dès 1939[b], annexion confirmée en 1945[c].
↑Plutôt que Układ Warszawski qui était alors utilisé en Pologne pour désigner le pacte de Varsovie, alliance de pays autour de l'Union soviétique pendant la guerre froide.
↑En effet, à la suite de la conclusion du Pacte germano-soviétique d’, l'Union soviétique s'était alliée en à l’Allemagne nazie pour l'écrasement et le dépeçage de la Pologne. L'attaque de la Pologne par l'Allemagne le , implicitement facilitée par la conclusion de ce pacte de non-agression et découpage, avait provoqué le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale le jour-même de l'attaque allemande. Les Soviétiques n'avaient effectivement envahi la partie est du territoire polonais que deux semaines plus tard, à compter du .
↑À la faveur en 1944 et 1945 de la reconquête par l'Union soviétique des territoires perdus en 1941 au profit de l'Allemagne nazie, cette dernière avait en effet rompu le Pacte germano-soviétique en déclenchant en l'opération Barbarossa d’invasion de l'Union soviétique.