En 1976, Jean Rouch écrit : « Ce film est pour moi la révélation d’un nouveau langage cinématographique. Jamais à ma connaissance un réalisateur avait entrepris avec une telle obstination l’expression cinématographique d’une région : je veux dire cette communion difficile entre les hommes, les paysages, les saisons. Seul un poète déraisonnable pouvait mettre en circulation un objet aussi inquiétant. Malgré la barrière d’un langage aussi âpre que le granit des montagnes, apparaissent, tout d’un coup, au détour d’un chemin neuf, les fantômes d’un mythe sans doute essentiel puisque nous le reconnaissons avant même de le connaître[1]. »