La tour sans Venin est située dans le département français de l'Isère sur la commune de Seyssinet-Pariset. Ses vestiges se dressent sur les hauteurs du bourg, sur une colline à 666 m d'altitude sur les contreforts du massif du Vercors, dominant de 450 m la ville de Grenoble.
La tour sans Venin, aujourd'hui ruinée, est le donjon de l'ancien château de Pariset dont l'origine remonte au XIIIe siècle. Le château est lors de l'enquête de 1339[2] la possession des dauphins de Viennois.
Le peu de témoignages relatifs à ce lieu millénaire n'autorise que des hypothèses quant à l'histoire de cette tour, dont seul est clairement visible un angle de ce que beaucoup de médiévistes attribuent au donjon. Avec un peu d'attention et d'imagination, il est possible de voir les traces des courtines, d'une tour ronde et de l'emplacement d'une citerne.
Bien que la tour n'ait pas d'archive importante, ses seigneurs ont été cités dans de nombreux textes dont un procès « territorial » avec celui de Sassenage, puis un acte de « propriété du Dauphin ».
Monuments et édifices
Chapelle de la tour sans Venin
Une petite chapelle romane dite « Notre-Dame de Pariset », datée du XIIIe siècle, présentant une toiture couverte de tuiles canal est située pied de l'ancienne tour[3].
Émetteur de la tour sans Venin
Le site accueille l'émetteur de télécommunication « Grenoble 2 - La tour sans Venin » de la région grenobloise. Les opérateurs concernés sont TDF (TV et radios FM), Towercast (TV), Free (téléphonie) et EDF[4].
L'émetteur de la tour sans Venin diffuse les multiplex de la TNT sur les mêmes fréquences que celles utilisées par l'émetteur de la Croix de Chamrousse, mais avec une puissance bien inférieure.
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La tour sans Venin dans les arts et la littérature
De nombreuses légendes tentent d'expliquer le nom de cette tour, bien qu'aucune ne soit vérifiable :
aucun serpent ne pouvait s'approcher près du château ou y vivre ;
la terre de cet endroit guérissait des morsures de serpent ;
le seigneur de Pariset, revenant de croisade, rapporta un sac de terre ramassé auprès du Saint-Sépulcre. Le répandant autour du château, il débarrassa l'endroit des reptiles venimeux qui l'infestaient ;
Roland, le neveu de Charlemagne y aurait répandu un sac de terre de Paris, répulsif pour bêtes rampantes ;
un temple fut élevé à la déesse Isis (déesse qui protégeait dit-on des serpents) ;
présence de la vipérine, plante qui poussait sur ce rocher ;
« Sans Venin » marque la volonté de paix de la ville ;
l'ancien nom serait « Tour Saint-Véran », le nom de ce saint ayant évolué en « Vérin ». Dans le dialecte francoprovençal, San Verin serait devenu « sans Venin ». Cette hypothèse fut combattue au XIXe siècle au prétexte que la chapelle voisine fut de tout temps dédiée à la Vierge. Cependant, rien n’empêche que la tour elle-même ait pu être consacrée à ce saint.