Le théâtre du Gymnase Marie-Bell est un théâtre parisien comportant 800 places, situé au 38, boulevard Bonne-Nouvelle dans le 10e arrondissement. Le théâtre dispose de deux autres petites salles : le studio Marie-Bell (90 places) et le Petit-Gymnase (160 places). Le théâtre est inscrit monument historique depuis le [1].
Situé à l'emplacement des jardins de l'hôtel du baron Louis, et sur une partie du cimetière de la paroisse de Bonne-Nouvelle (fermé avant la Révolution), le théâtre est inauguré le par Delestre-Poirson. Le Gymnase-Dramatique devait servir de lieu d’entraînement aux élèves du conservatoire, en n’y représentant d'abord que des pièces en un acte ou réduites à un seul acte.
Poirson fit rapidement jouer des pièces de deux actes, puis de trois, et fit un contrat exclusif à Eugène Scribe. Il fit installer l’éclairage au gaz dès 1823 et, par les bonnes grâces de la duchesse de Berry, le lieu s’enorgueillit en 1824 du titre de théâtre de Madame.
Fermé en pour rénovation, le théâtre reprit, après la révolution de Juillet, le nom de Gymnase-Dramatique.
En 1844, Montigny prend la direction du théâtre, et pour attirer un public plus nombreux, abandonne peu à peu le répertoire de pièces morales et édifiantes pour favoriser le genre sentimental, plus en vogue, avec « situations compromettantes, turpitudes froides, effronteries calculées, sanglots et agonies ». Les dramaturges s’appellent Balzac, Émile Augier, George Sand, Edmond About, Victorien Sardou, Octave Feuillet, Meilhac et Halévy, Alexandre Dumas père et fils.
En 1926, le dramaturge Henry Bernstein en devient le directeur et y créé la plupart de ses œuvres les plus célèbres : Samson, La Rafaie, La Galerie des Glaces, Mélo, Le Bonheur ou encore Le Messager.
En 2010, 50 théâtres privés parisiens réunis au sein de l’Association pour le soutien du théâtre privé (ASTP) et du Syndicat national des directeurs et tourneurs du théâtre privé (SNDTP), dont fait partie le Gymnase Marie-Bell, décident d'unir leur force sous une enseigne commune : les Théâtres parisiens associés[3].
Le , le théâtre a accueilli les Bobards d’Or[4], un événement complotiste organisé par la fondation Polemia, organisation ayant pour mission de défendre « l’identité ».
Bibliographie
Au théâtre ! La Sortie au spectacle[5], livre dirigé par Pascale Goetschel, Jean-Claude Yon (2014, Éditions de la Sorbonne). Un chapitre aborde les sorties au théâtres de Léon Gambetta et sa maîtresse Léonie Léon, le théâtre du gymnase était un des théâtres de prédilection du couple