Séoul, en 1979. La dictature du président Park Chung-hee décline. Parvenu à la tête du pays grâce à un coup d'État en 1961, l'homme est mélancolique. Il trouve refuge dans la Maison Bleue où il passe des soirées à se distraire, entouré de proches collaborateurs et de jolies filles. Lors de l'une de ces soirées très privées, le Directeur Kim des services secrets coréens (la KCIA) qui fait partie des convives, décide sur un coup de sang d'assassiner le président.
Le titre du film en coréen signifie Les gens de cette époque, il fait référence à une célèbre chanson coréenne du même nom. La chanteuse Sim Soo-bong(en) qui était présente cette nuit-là[1] aurait chanté cette chanson durant la soirée. Dans le film, on la voit chanter des enkas.
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Le film est présenté au Festival de Cannes 2005 dans la section La Quinzaine des réalisateurs. Le fils du défunt président Park Chung-hee, Park Ji-man[2], tente d'en interdire la sortie, prétextant qu'il ternit l'image de son père. La cour de justice ordonne que soient retirées quatre minutes d'images d'archives qui pourraient induire les spectateurs en erreur, leur laissant croire qu'il ne s'agissait pas d'un film de fiction[3]. Le réalisateur décide alors de laisser quatre minutes d'écran noir à la place desdites images[4].
Après la présentation cannoise et cette sortie marquée par le scandale et la censure, une version "director's cut" est rétablie et exploitée en DVD[5],[2].
(en) Brian M. Yecies, « Planet hallyuwood's political vulnerabilities: censuring the expression of satire in the President's last bang (2005) », International Review of Korean Studies, vol. 5, no 1, , p. 37-64 (lire en ligne)
(en) Noh Kwang woo, « President is the Country: Two Korean Films on the Park Chung Hee Era », Asian Cinema, vol. 22, no 1, , p. 256-273