Ce film met en scène de nombreux moments de la vie de Piotr Ilitch Tchaïkovski qui illustrent au mieux la tonalité de son existence de compositeur. Il accorde une grande importance à la souffrance qu'engendra la mort de sa mère alors qu'il était tout jeune ; la séquence qui l'illustre au début du film est reprise à la fin.
Sont évoqués son amitié mais aussi ses déboires avec Nikolaï Rubinstein qui, tout en restant un ami secourable à l'occasion, refuse d'interpréter son premier concerto pour piano et devient plus tard l'un de ses meilleurs supporters et interprètes lorsque Tchaïkovski obtient un succès international après avoir retouché la partition.
Ami secourable lorsque le compositeur, ne se sentant pas reconnu, faisant face à de grandes difficultés matérielles, tente de se suicider, mais est sauvé de la noyade par son serviteur puis ramené chez le célèbre pianiste qui l'accueille le temps de se remettre de cette épreuve.
Le serviteur de Piotr Ilitch, Aliocha, l'accompagne partout. Sa fidélité et son abnégation sont remarquables ; il s'efface lorsque c'est opportun, est là dans les moments difficiles, lui fait connaître à sa manière Eugène Onéguine, écoute les confidences de son maître, donne son avis si on le lui demande,...
Une grande place est donnée aussi à ses relations avec la baronne von Meck qui lui reste fidèle très longtemps, l'aide beaucoup financièrement, le défend et l'héberge pendant sa dépression. Cependant elle n'a avec lui que de longs et fréquents échanges épistolaires par l'intermédiaire de Vladimir Pakhoulski, un violoniste employé à différentes tâches dans son vaste et riche domaine et qui joue un rôle ambigu entre les deux personnages et la fille de la baronne, Julia.
On assiste à son mariage malheureux puis à son divorce avec Antonina Ivanovna Milioukova, une admiratrice dont les réactions primaires suscitent sa consternation et amusent dans les milieux aristocratiques qu'il fréquente. Son interpellation par la police alors qu'il essaie de découvrir son admiratrice et son passage au poste nous valent une scène cocasse.
Le film évoque la création de La Dame de pique puis sa représentation où il obtient un triomphe en . Ceci ne le console pas de la rupture de la baronne von Meck et il se trouve dans de grandes difficultés financières.
Beaucoup d'autres scènes significatives comme celles citées ci-dessus sont souvent tournées sur les lieux mêmes où elles se sont déroulées du vivant de Tchaïkovski, soulignées bien sûr par la musique du compositeur adaptée aux images par Dimitri Tiomkine.
Fiche technique
Titre original : Чайковский
Titre français : Tchaïkovski
Réalisateur : Igor Talankine avec L. Sadikova et Mikhaïl Toumanichvili
Assistants des réalisateurs : O. Alexeïeva, V. Drobychev, N. Sikamova
Format : Couleurs (Sovcolor) - 70 mm (négatif) ; 35 et 70 mm (impression) - 2,20:1 (Sovscope 70) - 70 mm 6-Track (70 mm prints)|Mono (35mm prints)|70 mm 6-Track
nommé pour l'Oscar du cinéma de la meilleure adaptation musicale
Autour du film
Le DVD est édité par R.U.S.C.I.C.O avec des sous-titres français d'Alexandre Karvovski. Attention, en espérant que cela ne se vérifie pas sur tous les DVD édités, on accède au menu après avoir fait défiler toute la 1re partie du film pour le premier disque et toute la seconde partie du film pour le second disque.
De plus les entretiens dans les suppléments ne sont pas doublés ni sous-titrés et si l'on visionne la version doublée en français on a droit à des sous-titres en chinois ?, en japonais ?, en...?
Donc pour les français qui veulent admirer ce film en DVD car cela ne semble pas possible autrement :
L'année indiquée est celle de la cérémonie. Les films sont ceux qui sont proposés à la nomination par l'Union soviétique ; tous ne figurent pas dans la liste finale des films nommés.