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La Tarentule était supposée plonger sa victime dans un profond état de léthargie qui conduisait à la mort : le tarentisme ou tarentulisme. Le seul remède connu était d'organiser des danses très rapides, à laquelle participait tout le village de la victime, afin de dissiper les effets du venin. De là, la célèbre danse de la tarentelle trouve son origine traditionnelle.
Linné a désigné Lycosa tarantula (Linnaeus 1758), appartenant à la famille des araignées-loups (Lycosidae), sous ce nom en raison de sa découverte dans la région de Tarente. Cette lycose est de grande taille (les femelles pouvant atteindre 3 cm), du moins pour une araignée, mais sa morsure ne paraît pas très dangereuse, juste un peu douloureuse. En tout cas, danser ne constitue certainement pas un remède à sa morsure[1]. En réalité, les morsures de cette Lycoside sont un peu douloureuses mais ne provoquent pas le tarentisme. Les scientifiques ont étudié la faune de cette région et une seule araignée pourrait être en cause : Latrodectus tredecimguttatus, appelée Veuve noire méditerranéenne[2].
On analyse cette tradition aujourd'hui de la façon suivante : au cours du XVIIe siècle, la religion interdisait la danse et la musique païenne. La construction d'une thérapie de groupe permettait de s'adonner à la fête en contournant les interdits[2].
Les anglophones nomment tarantula les araignées que les francophones nomment mygale. Souvent, dans des livres de vulgarisation ou des documentaires audiovisuels, on voit le mot tarantula associé au mot de tarentule.
↑ a et bChristine Rollard, Portraits d'araignées, Editions Quae, , p. 94.
Voir aussi
Bibliographe
Zvonimir Maretic et Drago Leber,« Lycosa tarentula in fact and fiction », C.R. IVe Congrès international d’Arachnologie (Paris), 1969, p. 260-266.
Ernesto de Martino, La Terre du remords, éd. Synthélabo, collection « Les Empêcheurs de penser en rond », Le Plessis-Robinson, 1999, 494 p. (ISBN2-84324-074-3)
Il s'agit d'une étude classique, entreprise à la fin des années 1960, du phénomène du tarentulisme dans le sud de l'Italie (région de Lecce). Cette recherche est considérée comme l'une des premières études d'ethnopsychiatrie.