Bruckner a composé ce motet, le lors de son séjour à l'Abbaye de Saint-Florian. La partition autographe pour les voix, sans la partition de l'orgue, est présente dans l'archive de l'Abbaye[1].
En 1888, Bruckner révisa ce Tantum ergo, ainsi que les précédents quatre Tantum ergo. La version révisée de ces cinq Tantum ergo a été publiée pour la première fois par Johann Gross, Innsbruck en 1893[2].
Les versions 1846 et 1888 sont éditées dans le Volume XXI/13 et 38, respectivement, de la Bruckner Gesamtausgabe[3].
Musique
L'œuvre en ré majeur est conçue pour chœur mixte à 5 voix (SSATB) et orgue. La première version de 1846 comporte 36 mesures. Les mesures 21-32 sont indiquées optionnelles[1]. Dans la version révisée de 1888 (31 mesures), les mesures optionnelles sont supprimées et un "Amen" de 3 mesures est ajouté[2].
Ce cinquième des Tantum ergo de 1846/1888 est caractérisé par sa haute solennité. Après un climax sur novo cedat rituit il évolue en diminuendo vers une coda intime quasi-mozartienne[4].
Max Auer, Anton Bruckner als Kirchenmusiker, G. Bosse, Ratisbonne, 1927
Anton Bruckner – Sämtliche Werke, Band XXI: Kleine Kirchenmusikwerke, Musikwissenschaftlicher Verlag der Internationalen Bruckner-Gesellschaft, Hans Bauernfeind et Leopold Nowak (Éditeurs), Vienne, 1984/2001
Cornelis van Zwol, Anton Bruckner 1824-1896 – Leven en werken, uitg. Thot, Bussum, Pays-Bas, 2012. (ISBN978-90-6868-590-9)
Une exécution du Tantum ergo, WAB 42 (version 1888) par la Chorale Catholique de Corée du Sud (2015) peut être écoutée sur YouTube : Tantum ergo, WAB 42.