Les nazis avaient développé un système de symboles d'identification des prisonniers. Un système de marquage des prisonniers permettait d'identifier la cause de leur incarcération dans les camps de concentration. Dans certains camps, le traitement variait selon le marquage porté par les détenus. Dans quelques camps, les déportés étaient aussi tatoués.
Charte des signes distinctifs à Dachau, vers 1938-1942.
Panneau des marques pour les prisonniers dans les camps de concentration (KZ)
Triangle rose : marquage pour les homosexuels allemands. Ce signe n'a cependant pas été systématiquement utilisé : il n'apparaît qu'en 1937, après la vague la plus massive d'internements des homosexuels, et une partie des internés au titre du paragraphe 175 pénalisant l'homosexualité masculine se sont vu attribuer un autre marquage (triangle bleu, rouge ou noir) en fonction de leur « parcours » judiciaire[3].
Marquage pour les Juifs « honte de la race ». Il s'agit, avant la déportation systématique, de l'application des lois de Nuremberg de 1935 qui interdisent les relations sexuelles entre « Allemands » et « Juifs ». Certains historiens prétendent qu'ils auraient été exécutés dès 1935. En tout état de cause, ce signe de marquage aurait disparu lors de la déportation massive des Juifs du début des années 1940.
↑Régis Schlagdenhauffen donne notamment l'exemple de « 22 détenus préventifs internés à Ravensbrück après avoir purgé une peine de prison pour infraction au § 175. Dix-neuf d'entre eux portent un triangle vert, un seul un triangle rouge et un seul un triangle noir. » Voir Régis Schlagdenhauffen, Triangle rose : la persécution nazie des homosexuels et sa mémoire, Paris, Autrement, , 314 p. (ISBN978-2-7467-1485-4) [EPUB] (ISBN9782746720459) emplacements 40, 155, 541, 1036 et 4466 sur 6260.