Alors que Burwell aurait pu, comme certains journaux l'ont pronostiqué, tenter de devenir gouverneur dans son État de naissance, la Virginie-Occidentale, elle a préféré faire carrière dans le privé et particulièrement au sein d'associations à but non lucratif. C'est ainsi qu'elle s'est engagé de nombreuses années dans la Fondation Bill-et-Melinda-Gates. Burwell a donc été successivement vice-présidente exécutive de la Fondation, de 2001 à 2002, directrice générale entre 2002 et 2006 et enfin présidente du Programme de développement mondial de 2006 à 2011[1]. Son nom avait d'ailleurs été évoqué pour succéder à Patty Stonesifer, une des cofondatrices et la directrice générale de la Fondation Bill-et-Melinda-Gates qui avait quitté l'organisation en 2008[3].
Confirmée à l'unanimité par le Sénat (96-0)[4], Burwell a ainsi pris la tête du Bureau de la gestion et du budget (Office of Management and Budget) en , en étant la deuxième femme à le diriger depuis Alice Rivlin au milieu des années 1990. D'ailleurs, à l'occasion de sa nomination, de nombreuses personnalités ont loué ses qualités et sa personnalité. John Podesta, ancien chef de cabinet de la Maison-Blanche, a dit de Burwell qu'elle « était devenue une négociatrice très habile », il continuait en affirmant que « tous ceux qui travaillent avec elle l'admirent vraiment, pas seulement son intelligence et la profondeur de ses connaissances sur les questions de budget fédéral, mais aussi pour ses talents d'organisation ». Quant à Patty Murray, présidente de la commission du Budget du Sénat des États-Unis, elle expliquait que l'expérience de Bruwell et ses qualités de dirigeantes faisaient d'elle « une candidate exceptionnellement qualifiée pour diriger l'OMB (Office of Management and Budget) ». À ce poste, elle a ordonné et organisé le shutdown de 2013 seulement six mois après avoir été nommé directrice du Bureau de la gestion et du budget[5].
Le Burwell est nommée secrétaire à la Santé et aux Services sociaux des États-Unis et succède à Kathleen Sebelius poussée à la démission du fait des difficultés et des échecs qui ont marqué le lancement du Patient Protection and Affordable Care Act (plus connu sous le nom d'« Obamacare »)[6]. Burwell est donc arrivé à la tête du département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis, celui ayant le budget le plus important de toute l'administration fédérale, dans un contexte particulièrement difficile. En effet, cette dernière doit veiller sur le bon déroulement de la deuxième phase d'inscription sur le site internet « healthcare.gov » qui doit commencer en et doit défendre les dépenses occasionnées par le programme d'assurance-santé. Sans compter le fait que le Département, qui doit d'ailleurs souvent faire face à des événements imprévus (comme des épidémies), est en lui-même très complexe, comme l'expliquait Michael Leavitt : « c'est un grand département, il faut des mois juste pour maîtriser tous les acronymes »[4].
Vie privée
Burwell vit avec son mari Stephen Burwell, un avocat[5], et ses deux enfants à Washington[2].