Stolzenau est une petite ville de la moyenne vallée de la Weser, succession de marais maritimes et de geest (bocages). Elle se trouve au sud-ouest du chef-lieu d'arrondissement, Nienburg/Weser, en rive gauche du fleuve.
ainsi que les villages d’Alterkamp, Böthel, Sögeberg et Kohlenweyhe.
Histoire
La découverte d'un tumulus en 2008 entre Stolzenau et Müsleringen montre que la région est habitée dès le Néolithique.
En 1346, les comtes de Hoya construisent leur château fort non loin d'un village autour duquel s'agrandit Stolzenau[2].
Stolzenau apparaît dans les sources historiques le . Ce toponyme signifie « fière rivière » (Stolze Aue) et il prend les formes écrites Stoltenouwe, Stoltenow, Stotzenow, Stoltzenaw et Stoltzenawe[3]. Le château est l'une des résidences saisonnières des comtes de Hoya. À la mort du comte Frédéric en 1503, le comté de Hoya devient vassal des ducs de Brunswick-Lunebourg. Jusqu'à la mort du dernier comte de Hoya, Othon VIII en 1582, elle demeure la terre d'élection des aristocrates de la maison de Hoya, puis est annexée au duché de Brunswick-Lunebourg.
En 1594, 85 maisons du village sont détruites par un incendie.
Au cours de la guerre de Trente Ans, les lansquenets du comte de Tilly s'emparent de Stolzenau le . Le , la ville est rendue aux Danois ; puis elle est sans cesse assiégée et pillée par les belligérants des deux camps. De graves épidémies, comme la « peste sanglante » (Blutpest) de 1624, ou une dermatose purulente déciment la population.
Au moment de la Paix de Westphalie, le bailliage de Stolzenau et le village sont en ruines. Il souffre nettement moins des affres de la guerre de Sept Ans, et est simplement occupé par les Français.
La ville ne reprend son expansion qu'après 1815 : son église est construite en 1828, l'hôtel de ville de 1885, et elle devient chef-lieu du nouvel arrondissement de Stolzenau en 1884. Le château héberge les services administratifs, puis devient un camp de travaux forcés. On y aménage des logements en urgence en 1945, et il est rasé en 1965 pour construire l'école professionnelle.
En 1907, le service des pompiers de Stolzenau est institué sur proposition du conseiller régional Hugh Wilhelm Bergmann (en exercice de 1902 à 1917) et du bourgmestre W. Schröder. Malgré un fort développement immobilier depuis 1950, le centre ville conserve son caractère médiéval.
Am , Stolzenau fusionne avec les communes membres de l'agglomération de Landesbergen, pour former l'agglomération de Mittelweser[4].
Le Musée patrimonial de Stolzenau présente des vestiges de l'histoire de Stolzenau[5].
Le Musée de la Poupée présente plus 500 jouets anciens, restaurés[6].
Monuments
Le clocher de l'église Saint-Jacques (aujourd'hui temple protestant), haute de 45 m a été édifiée en 1679 : c'est ce qu'on appelle un « clocher tors[7]. »
L'autel ciselé de l'église Saint-Vit (1886), à Schinna, remonte au XVe siècle[8].
↑Statistisches Bundesamt, Historisches Gemeindeverzeichnis für die Bundesrepublik Deutschland. Namens-, Grenz- und Schlüsselnummernänderungen bei Gemeinden, Kreisen und Regierungsbezirken vom 27. 5. 1970 bis 31. 12. 1982, Stuttgart und Mainz, W. Kohlhammer GmbH, (ISBN3-17-003263-1), p. 199
↑Cf. Herbert Obenaus, David Bankier et Daniel Fraenkel, Historisches Handbuch der jüdischen Gemeinden in Niedersachsen und Bremen, vol. 2, Gœttingue, Wallstein, , 1668 p. (ISBN3-89244-753-5), p. 1433.
↑D'après Wilhelm von Hodenberg (sous la dir. de), Hoyer Urkundenbuch, vol. 1, Hanovre, Verlagshandlung der Gebrüder Jänecke, , . xxxi, n°207.