Au début des années 1930, Dean B. Hammond conçu le Hammond Model Y, un monoplan à aile basse à double dérive et configuration à Hélice propulsive (en anglais : « pusher »)[1]. Hammond coopéra avec le concepteur aéronautique Lloyd Stearman pour développer ce modèle pour une production en série[1]. Ils formèrent ainsi la Stearman-Hammond Aircraft Corporation, en 1936, afin de produire l'avion, sous la désignation de Stearman-Hammond Y-1[1]. Le premier exemplaire produit fut doté d'un moteur à pistonsMenasco C-4(en) de 125 ch (93 kW), entraînant une hélice en configuration poussive[1]. Les performances de l'appareil ne furent pas impressionnantes et il fut remotorisé avec un Menasco C-4S de 150 ch (112 kW), recevant la désignation Y-1S[1]. Bien qu'il fût conçu pour être facile à piloter, son prix élevé fit que seulement vingt exemplaires furent produits[1].
L'avion ne possédait pas de gouverne de lacet, les dérives étant ajustables mais fixes en vol. Les virages étaient effectués uniquement par l'action différentielle des ailerons et des gouvernes de profondeur.
Histoire opérationnelle
En 1934, le Bureau of Air Commerce mit en place une compétition pour un avion sûr et pratique, dont le prix devait se situer aux alentours des 700 dollars (11 768 dollars de 2024). En 1936, l'appareil déclaré gagnant de la compétition fut le Stearman-Hammond Y-1, incluant beaucoup des équipements de sécurité de l'Ercoupe W-1.Les deux autres gagnants furent le Waterman Aeroplane et un Autogire/voiture volante , l'AC-35, d'Autogiro Company of America(en). 25 exemplaires furent commandés par le Bureau, à un prix unitaire de 3 190 dollars (58 774 dollars de 2024). Le premier exemplaire livré fut considéré comme ayant une finition inacceptable, encourageant à la production de la version repensée Y1-S[2].
Deux Y-1S, portant les numéros de série 0908 et 0909[3], furent utilisés par la United States Navy pour des essais de développement de systèmes de radiocommande, recevant alors la désignation de JH-1[3],[4]. Un vol radiocommandé sans pilote fut réalisé avec succès par un droneJH-1, le , à la base aérienne des Garde-côtes des États-Unis de Cape May, dans le New Jersey. Le décollage et l'atterrissage furent contrôlés par un système radio terrestre. Pour les manœuvres en vol, le contrôle fut transféré vers un TG-2 en vol[5].
(en) John M. Andrade, U.S. Military Aircraft Designations and Serials since 1909, Leicester, Royaume-Uni, Midland Counties Publications, , 252 p. (ISBN0-904597-21-0 et 978-0-90459-721-9, lire en ligne).
(en) Rod Simpson, The General Aviation Handbook : A Guide to Postwar General Aviation Manufacturers and their Aircraft, Midland Publishing, Ltd., , 3e éd., 350 p. (ISBN1-85780-222-5 et 978-1-85780-222-1, présentation en ligne).
(en) Michael John Haddrick Taylor, Bill Gunstonet al. (préf. John W.R. Taylor), Jane's encyclopedia of aviation, Londres, Royaume-Uni, Studio Editions, , 948 p. (ISBN978-1-85170-324-1, OCLC28177024).