Sophie était une luthérienne de stricte obédience, et elle combattit sans relâche le crypto-Calvinisme en Saxe. À la mort de Christian Ier en 1591, elle fit emprisonner dans la forteresse de Königstein le chancelier calviniste Nikolaus Krell, opposant au Luthéranisme, et même le fit exécuter sur la place du Neumarkt de Dresde en 1601. En hommage à son action, ses coreligionnaires la qualifièrent de « Judith de Saxe », par allusion à la piété de l'héroïne du Livre de Judith.
Devenue veuve, Sophie se retira dans le palais de la reine-mère (Fraumutterhaus) de Dresde, en alternance avec le château de Colditz. Elle faisait frapper sa propre monnaie (ducats de Sophie, Sophiendukaten), et rétablit la messe dans l'ancienne église franciscaine de Dresde (1599–1610), appelée depuis Église Sainte-Sophie. Les « jardins de la Duchesse » (Der Herzogin Garten) doivent également leur nom à la duchesse Sophie. Elle mourut au château de Colditz.
Descendants
De son mariage, Sophie eut plusieurs enfants :
Christian (né à Dresde le – mort à Dresde le ), héritier de l’Électorat de Saxe.
Jean-Georges (né à Dresde le – mort à Dresde le ), héritier de l’électorat de Saxe par son frère aîné.
Anne-Sabine (née à Dresde le – morte à Dresde le ).
Dorothée (née à Dresde le – morte à Quedlinbourg le ), abbesse de Quedlinbourg (1610).
Biographies
Franz Blanckmeister, Kurfürstin Anna Sophie von Sachsen: eine evangelische Bekennerin, Barmen [vers 1891]
Franz Otto Stichart, Galerie der Sächsischen Fürstinnen; Biogr. Skizzen sämmtl. Ahnfrauen d. Königl. Hauses Sachsen. Quellengemäß dargest., Leipzig 1857
Ute Essegern, Fürstinnen am kursächsischen Hof, Leipziger Universitätsverlag, 2007