La Sonatine pour flûte et piano est composée à Aix-en-Provence en 1922[1],[2]. Dédiée au flûtiste Louis Fleury et au pianiste Jean Wiéner, l'œuvre est créée à Paris aux concerts Wiéner par les dédicataires, en [3],[2].
Structure
La Sonatine, d'une durée moyenne d'exécution de huit minutes environ[2],[4], est constituée de trois mouvements[1] :
Tendre, à ( = 88 environ), mouvement « imprégné d'une affectueuse tendresse[5] » ;
Souple, à ( = 104), « nous promenant sur une rapide barcarolle[5] » ;
Clair, à quatre temps ( = 144), « d'une franchise rythmique plus affirmée[2] ».
Pour Paul Collaer, l'œuvre est « brillante, gracieuse et hardie. Les lignes y sont mobiles, éloquentes d'un bout à l'autre et animées d'une allure capricieuse et apparemment vagabonde, mais toujours nouées en un discours élégant et logique[5] ». Le musicien qualifie la partition de « toute française, au sens où le sont les œuvres de Rameau ou celles de Jannequin. Française par l'esprit, indépendamment de toute particularité de style[5] ».
Dans la Sonatine, Colin Mason et Edwin Evans relèvent que « même lorsque le piano est seul pendant quelques mesures, l'écriture montre qu'il s'agit bien d'une œuvre pour flûte, tant le style s'intègre bien[6] ». La pièce « se caractérise également par l'utilisation ingénieuse de la syncope, à la manière du blues[6] ».
Paul Collaer, Darius Milhaud : Nouvelle édition revue et augmentée, accompagnée du catalogue des œuvres et d'une discographie, Genève-Paris, Éditions Slatkine, , 617 p. (ISBN2-05-100375-0).
François-René Tranchefort, « Darius Milhaud », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN2-213-02403-0), p. 597–610.