La Société des ateliers mécaniques de Pont-sur-Sambre (SAMP) était, jusqu'en , l'unique société du complexe militaro-industriel français produisant des bombespour avions[3] pour l'Armée de l'air , l'Aéronavale s'approvisionnant en outre chez MBDA.
Cette PME du Nord-Pas-de-Calais créée en 1947 ou 1958 a employé, au trente salariés, dont 60 % dans la recherche et développement, après la création de huit postes dans l'année[5]. En 2011, à la suite de l'arrêt de la production de corps de bombe, un total de treize postes sont supprimés.
Elle dispose, en 2010, d'une usine pouvant produire 800 corps de bombes par an à Pont-sur-Sambre, d'un centre d'études au 32, rue Gambetta à Aulnoye-Aymeries et d'un bureau à Paris.
Éléments financiers
Son chiffre d'affaires est cyclique[6] dépendant des commandes et des subsides de l'État.
Elle peut construire des corps de bombes de 50 à 500 kg[7] en aciers spéciaux dont actuellement les Mk81 (125 kg), Mk82 (250 kg) et Mk83 (460 kg) de conception américaine et conçoit des munitions dont, dans les années 1990, la gamme de bombes lisses de 250 kg EU2 d'une valeur unitaire de 200 000 franc français[8] - utilisé entre autres par les Super-Étendard de l'aviation navale durant la guerre du Kosovo[9] - et, depuis les années 2000, les bombes pénétrantes P250.
Elle n'a pas reçu de commandes entre 2004 et 2009, mais le des crédits 500 000 euros pour poursuivre des recherches sur la nouvelle bombe pénétrante P250 et en 2009, un contrat pour un programme d'études amont « amélioration des charges air/sol », d'une durée de trois ans et de 3 millions d'euros.
En octobre 2011, elle a mis fin à ses activités, faute de commandes notifiées cette année par la direction générale de l'Armement et de moyens nécessaires à la poursuite de ses travaux de recherche technologique[11],[12]. Il lui reste, , environ 900 corps de bombes en stock[13].
En , une autre entreprise française, Rafaut, reprend la production de bombes pour avions[14],[15].
↑Jean-Dominique Merchet, « L'Aéronavale ne largue plus ses bombes en mer. L'Italie s'inquiète de l'état de l'Adriatique. », Libération, (lire en ligne)