Siméon Le Sage étudie le droit auprès de George-Étienne Cartier. Il exerce à Joliette, puis à Montréal. Après diverses tentatives pour être élu à l'Assemblée législative, il est nommé, en 1867, au département de l’Agriculture et des Travaux publics, au moment où Pierre-Joseph-Olivier Chauveau organise la première fonction publique québécoise. De 1867 à 1888, il est chargé de l'agriculture, de la colonisation, de l'immigration, des chemins de fer et des travaux publics. Il favorise l’immigration européenne francophone par des mesures incitatives. Il rédige à cette occasion La Province de Québec et l’émigration européenne et crée des agences consacrées à l'accueil des immigrants. En 1901, il est sous-ministre chargé des Travaux publics du ministre de la Colonisation, Lomer Gouin, dans le gouvernement Simon-Napoléon Parent. Il prend sa retraite le après 41 ans de service[2].
Pierre Trépanier, Siméon Le Sage, haut fonctionnaire. Contribution à l'histoire administrative du Québec, Université d'Ottawa, 1975
Pierre Trépanier, Siméon Le Sage : un haut fonctionnaire québécois face aux défis de son temps (1867–1909), Montréal, Les Éditions Bellarmin, 1979
Pierre Trépanier, « Siméon Le Sage (1835–1909) : un notable d’autrefois dans l’intimité », « l’Idéologie d’un haut fonctionnaire nationaliste : Siméon Le Sage (1835–1909) », l’Action nationale, n° 47, 1978, p. 469–496, p. 654–684
Pierre Trépanier, « Siméon Le Sage et l’Affaire du Témiscamingue (1884–1902) », Revue de l’université d’Ottawa, n° 47, 1977, p. 365–376
Marc Vallières, « De l'agriculture aux travaux publics. Quatre décennies de la carrière d’un sous-ministrequébécois : Siméon Le Sage », in Michel Sarra-Bournet, Les grands commis et les grandes missions de l'État dans l'histoire du Québec, PUQ, 2016, p. 127-142