Antérieurement à son poste d'ambassadeur, elle est rédactrice en chef et présentatrice du journal télévisé et d'émissions de débats de la chaîne de télévision marocaine 2M et lance dans le paysage audiovisuel marocain les premiers magazines d'investigation sur des questions taboues au royaume.
Biographie
Après un master I consacré aux métiers de la communication au Celsa-Sorbonne, elle enchaîne un master II de gestion des risques en alternance avec une activité professionnelle en tant que Senior Advisor au sein de l'une des plus grandes agences de communication européennes basée à Madrid.
Nommée directrice de l'information de la chaîne nationale 2M, le , puis directrice générale adjointe chargée des rédactions des trois médias du puissant groupe audiovisuel marocain en 2008, Samira Sitaïl est l'objet d'attaques violentes de la part du gouvernement islamiste marocain du PJD, pour ses prises de position contre le discours obscurantiste de cette formation politique auparavant au pouvoir et les mouvances qui lui sont assimilées.
En 2011, elle est menacée pour avoir dénoncé la mainmise du mouvement islamiste Al Adl Wal Ihsane (Justice et Bienfaisance) sur le Mouvement du 20 Février, mouvement contestataire né du Printemps arabe. Elle est placée sous protection policière.
Durant le Mouvement du 20 Février, sa proximité avec la monarchie marocaine est de nouveau pointée du doigt[4]. En cause, son traitement médiatique «serait biaisé et partial» dans différentes de ses émissions de 2M. Le , des employés organisent un sit-in pour le dénoncer devant les locaux de la chaîne à Aïn Sebaâ, et scandent «Samira, dégage !»[5].
Elle quitte le groupe médiatique marocain dans le cadre d'un départ volontaire le et rejoint en novembre l'espagnol Marco de Communication[6].