Plante herbacée vivace, elle peut atteindre jusqu'à trois mètres de haut. Ses racines forment un réseau rhizomateux.
Cette espèce colonise rapidement les terrains (champs, prairies), devenant envahissante ; elle peut entraîner un déséquilibre dans la nature du sol et provoquer son érosion.
Son patrimoine génétique offre des perspectives pour la lutte contre certaines maladies de la canne à sucre.
variété Saccharum spontaneum var. aegyptiacum (Willd.) Hack.
variété Saccharum spontaneum var. edule (Hassk.) K. Schum. & Lauterb.
variété Saccharum spontaneum var. insulare (Brongn.) Fosberg & Sachet
variété Saccharum spontaneum var. juncifolium Hack.
variété Saccharum spontaneum var. klagha (Jungh. ex Steud.) Hack.
variété Saccharum spontaneum var. nepalense Hack.
variété Saccharum spontaneum var. pinguius Andersson
variété Saccharum spontaneum var. roxburghii Honda
variété Saccharum spontaneum var. sinense (Roxb.) Andersson
variété Saccharum spontaneum var. spontaneum
variété Saccharum spontaneum var. villosum Andersson
Description
Cette plante vivace, à longs rhizomes, peut mesurer de 1 à 4 m de hauteur[4]. Les tiges, de 0,4 à 1 cm de diamètre[4], sont souvent creuses et comportent de 5 à 10 nœuds velus[4]. Les feuilles engainantes sont velues sur leurs bordures dentelées ainsi qu'à l'ouverture de la gaine foliaire, et mesurent de 60 à 80 cm de long pour entre 0,2 et 0,8 cm de large[4]. Elles présentent une ligule brune de 2 à 8 mm de long[4].
La floraison a lieu de juillet à septembre[2]. L'inflorescence est une grande panicule de 20 à 40 cm de long[4], dont l'axe porte des poils soyeux. Chaque grappe composant la panicule mesure de 4 à 17 cm de long[4]. Les épillets mesurent 3 ou 4 mm prolongés par une arête 3 ou 4 fois plus longue[4].
Chez cette espèce, le nombre de chromosomes est très variable (2n = de 40 à 128) selon les populations considérées[4]. Saccharum spontaneum peut facilement s'hybrider avec la canne à sucre Saccharum officinarum[4].
Distribution
Saccharum spontaneum est originaire du Sud de l'Asie (Inde, Népal et Bhoutan), d'Afrique et on la retrouve également en Italie. Elle est signalée enfin dans le département de l'Aude en France.
La sous-espèce Saccharum spontaneum subsp. aegyptiacum est introduite en France depuis l'Algérie en 1927 au Barcarès dans les Pyrénées-Orientales afin de fixer les sables mobiles. Elle a depuis tendance à devenir invasive[2].
↑ ab et cBenoît Larroque et Jean Favennec, Guide de la flore du littoral sableux méditerranéen : De la Camargue au Roussillon, Éditions Sud Ouest, , 277 p. (ISBN9782817704487), p. 233