Outre les surfaces arborées qui représentent près de la moitié de la réserve (141,6 km2), la réserve est surtout connue pour ses plans d'eau, ses rivières et ses canaux qui couvrent 27,5 km2. Les 350 étangs majoritairement artificiels occupent à eux-seuls 22,3 km2. Ils sont tous connectés les uns aux autres par un système de canalisations, de fossés et de canaux à écluses. Ils sont répartis en 39 groupes de plans d'eau à travers la réserve[4]. L'autre moitié de la superficie (159 km2) est une surface agraire.
La superficie totale de la réserve de biosphère fait 30 102 hectares[5] dont une aire centrale de 1 124 ha, une zone tampon de 12 015 ha et une zone de transition de 16 963 ha.
La région des 350 étangs (parfois abusivement surnommée « pays aux mille étangs »[3]) a été durablement aménagée à partir du XVIe siècle, mais les premiers plans d'eau ont été créés avec l'arrivée de fermiers allemands dans ce territoire slave dès le XIIIe siècle. L'assèchement des zones humides, des tourbières et des bas-marais par la canalisation et la formation d'étangs a pu accélérer la conversion des terrains en prés ou en champs cultivables. Les terrains boisés ou en broussaille ont été défrichés. La surexploitation des forêts a mené à un manque de bois de chauffage, surtout au XVIIIe siècle. Ce n'est que depuis le XIXe siècle qu'une véritable politique de reboisement est conduite, particulièrement avec la plantation d'épicéas.
Les prairies, qui ne recouvrent aujourd'hui qu'une surface marginale, étaient auparavant plus étendues. On y faisait paître des vaches, des moutons et des cochons. L'élevage d'oies était également important, alors qu'à l'inverse l'élevage de chevaux ou de chèvres était plus marginal. Il y a dans la région une longue tradition d'apiculture et de chasse aux essaims sauvages.
Les landes ont été par endroits utilisées comme zone d'entraînement militaire.
Géomorphologie
La réserve de biosphère se trouve à cheval sur le massif granitique de Lusace et le massif schisteux de Görlitz. Au sud s'étend un socle cristallin de granodiorite lusacien tandis qu'au nord on trouve de la grauwacke issue de conglomérats de silex et de radiolarite.
Sur le socle cristallin s'est entreposée des sédiments datant du tertiaire et du pléistocène. Au nord, le sol est riche en couches de lignite datant du tertiaire. Au sud de la grave et du sable du pléistocène sont prédominants. Les dépôts minéraux du quaternaire ont formé dans les landes des dunes de sable éolien.
Flore
Même avant l'arrivée des hommes, le territoire de la réserve n'était pas intégralement boisé, ne serait-ce qu'avec la présence de clairières et de zones humides. L'essence prédominante était le hêtre commun, ce qui contraste avec la prédominance actuelle (39 %) de sapinières plantées par l'homme. On trouve également des pinèdes et des chênaies dans les zones les plus sèches.
En tout, 49 espèces de mammifères ont été répertoriées. Parmi les 16 espèces de chauve-souris sont présents le murin de Daubenton et la noctule commune. La réserve est un des habitats privilégiés de la loutre d'Europe avec entre 100 et 150 individus adultes. C'est aussi le territoire de plusieurs bandes de loups gris.
Climat
Les précipitations moyennes dans la réserve est de 630 mm/an, avec des différences entre l'ouest-sud-ouest à 600 mm et est-sud-est à 700 mm. Les mois les plus pluvieux sont ceux de juin à août.
La température moyenne est de 8,5 °C. dans l'année. Janvier est le mois le plus froid avec une moyenne de —0,7 °C, juillet est le mois le plus chaud avec 18,1 °C. Les écarts de température annuels est de 18,7 à 10 °C[6].
Population
La population humaine dans la réserve était de 10 300 habitants en 2006 répartis en 12 communes et 32 villages.
↑ a et b(de) Böhnert, Buchwald et Reichhoff, Biosphärenreservatsplan : Grundlagen für Schutz, Pflege und Entwicklung, vol. 1, Biosphärenreservat Oberlausitzer Heide- und Teichlandschaft, (ASINB00U0OG2DU), p. 32-38.
↑(de) Anett Böttger, « Paradies für Seeadler und Fischotter …unterwegs im Biosphärenreservat Oberlausitzer Heide- und Teichlandschaft. », Nationalpark, no 140, , p. 8-13