Dans la première étape, un doublet d'électrons de l'azote attaque l'atome d'hydrogène du chlorure d'hydrogène pour former un chlorure d'imine, qui réagit ensuite avec le catalyseur pour former le complexe 1. Un second ajout de chlorure de zinc permet la formation de l'ion carbénium qui va servir d'électrophile dans la substitution électrophile aromatique de l'étape suivante. L'ion carbénium va alors s'ajouter sur le benzène pour former le cation arénium (2), stabilisé par mésomérie. S'ensuit une déprotonation permettant la réaromatisation du composé 2 qui se réorganise en sel d'iminium (3) par l'ajout de chlorure d'hydrogène. L'étape suivante consiste en une hydrolyse suivie d'une migration protonique, formant un α-aminoalcool (4). La charge sur l'atome d'azote polarise la liaison C-N, de sorte que l'atome de carbone reçoit une charge partielle positive et polarise ainsi la liaison O-H. Cela provoque le départ d'un proton et une molécule d'ammoniac qui réagissent pour former un ion ammonium. Le produit ainsi obtenu est le benzaldéhyde (5).
La réaction de Gattermann-Adams[6] est une modification de la réaction de Gattermann proposée par les chimistes américains Roger Adams et I. Levine dans laquelle on utilise comme réactif du cyanure de zinc et du chlorure d'hydrogène. Le chlorure d'hydrogène réagit ainsi avec le cyanure de zinc pour former du cyanure d'hydrogène, qui va réagir comme dans la réaction classique, l'activité du chlorure de zinc(II) produit du cyanure du zinc étant suffisante pour agir comme catalyseur in-situ avec les phénols les plus réactifs. Avec des phénols plus inertes, l'ajout d'un catalyseur comme le chlorure d'aluminium est requis. Bien qu'il soit hautement toxique, Zn(CN)2 est un solide ce qu'il fait qu'il est moins dangereux à utiliser que le HCN gaeuz[7]. Un exemple de l'utilisation de cette méthode est la synthèse du mésitaldéhyde à partir du mésitylène[8].
La synthèse de Gattermann-Koch doit se fait en conditions anhydres. Les phénols, les éthers de phénol et les nitrobenzènes ne conviennent pas à cette variante et ne réagissent donc pas[2],[7].
↑ a et bSiegfried Hauptmann : Organische Chemie, 2. durchgesehene Auflage, VEB Deutscher Verlag für Grundstoffindustrie, Leipzig, 1985, (ISBN3-342-00280-8), p. 355.
↑T. Laue, A. PLagens, Namens- und Schlagwortreaktionen der Organischen Chemie, Teubner Verlag, , 149–152 p. (ISBN3-8351-0091-2)
↑B. P. Mundy, M. G. Ellert, F. G. Favaloro, Jr., Name Reactions in Organic Synthesis, Wiley & Sons, , 2e éd., 272-273 p. (ISBN0-471-22854-0)
↑László Kürti, Barbara Czakó, Strategic Applications of Named Reactions in Organic Synthesis – Background and Detailed Mechanisms, Elsevier Inc., , 184-185 p. (ISBN978-0-12-369483-6)
↑T. Laue, A. PLagens, Namens- und Schlagwortreaktionen der Organischen Chemie, Teubner Verlag, , 149–152 p. (ISBN3-8351-0091-2)
↑László Kürti, Barbara Czakó, Strategic Applications of Named Reactions in Organic Synthesis – Background and Detailed Mechanisms, Elsevier Inc., , 184–185 p. (ISBN978-0-12-369483-6)