La route 510 (Labrador) dessert la partie supérieure de la rivière Saint-Augustin. Le secteur intermédiaire ne comporte pas de zones d’accès routiers relié au réseau provincial. La route locale de la municipalité de Saint-Augustin dessert la partie inférieure du cours d’eau.
La surface de la rivière Saint-Augustin est habituellement gelée de la fin octobre au début mai, toutefois la circulation sécuritaire sur la glace se fait généralement de la mi-novembre à la fin d'avril.
Le cours de la rivière Saint-Augustin descend sur 244,8 km selon les segments suivants :
Cours supérieur de la rivière (segment de 106,2 km traversant le Labrador)
10,3 km vers le Sud-Est, jusqu'à la décharge (venant du Nord) d'un lac non identifié ;
14,6 km vers le Sud en formant une grande courbe vers l'Est, jusqu'à une rivière (venant du Nord-Est) ;
2,8 km vers le Sud-Ouest, jusqu'à la confluence d'une rivière (venant de l'Ouest) ;
25,4 km vers le Sud-Ouest, puis le Sud, jusqu'à la décharge (venant du Nord-Ouest) d'un lac non identifié ;
2,4 km vers le Sud, puis vers le Sud-Est, jusqu'à une rivière (venant de l'Est) ;
21,5 km vers le Sud, jusqu'à une rivière (venant de l'Est) ;
11,0 km vers l'Ouest, puis le Sud-Ouest, jusqu'à la confluence de la rivière Michaels (venant du Nord-Ouest) ;
6,2 km vers le Sud, jusqu'à la confluence de la rivière Matse (venant du Nord-Ouest) ;
6,6 km vers le Sud-Est, jusqu'à un ruisseau (venant du Nord-Est) ;
5,4 km vers le Sud en contournant une île (longueur : 1,6 km), jusqu'à la limite Labrador-Québec.
Cours intermédiaire de la rivière (segment de 118,9 km traversant la MRC Minganie au Québec)
À partir de la limite Labrador-Québec, le cours de la rivière coule sur :
13,8 km vers le Sud-Est, jusqu'à la décharge (venant du Sud-Ouest) du lac Aticonipi ;
9,4 km vers le Sud-Est, jusqu'au ruisseau Uhakameku (venant du Nord-Est) ;
18,1 km vers le Sud-Est, jusqu'au ruisseau Tshashumeuk (venant du Nord) ;
34,4 km vers le Sud-Est en traversant les Rapides Nakatshauan et en formant un crochet vers le Nord-Est, jusqu'à la rivière à la Mouche (venant du Nord) ;
28,8 km vers le Sud-Est formant un crochet vers le Nord-Ouest, jusqu'au ruisseau Kahtsheuan (venant du Nord-Ouest) drainant le lac Shutler (venant du Nord-Ouest) ;
4,5 km vers le Sud en recueillant le ruisseau Navarre et en courbant vers le Sud-Est en fin de segment, jusqu'à la baie de Saint-Augustin.
Note : La baie de Saint-Augustin recueille les eaux du ruisseau Pagachou (venant du Sud-Ouest), du ruisseau Donais (venant du Nord-Est via la baie du Nord-Est) et de la rivière Coxipi via le passage Bougainville. Cette baie comporte divers passages favorisant la navigation :
côté Ouest : Grand Rigolet, Petit Rigolet ;
côté Est : Passage Bougainville, passage de l'Île au Sable ;
côté Sud : Chenal du Carré.
L’embouchure de la rivière Saint-Augustin est située à proximité de l'établissement amérindien de Pakuashipi, soit à :
Au XVIIe siècle, Jolliet et Franquelin avaient respectivement identifié ce cours d’eau : Pegouasiou et Pegouachiou, signifiant « rivière trompeuse ». Cette désignation toponymique provient sûrement des Autochtones locaux de l'époque. Ce toponyme se rapporte aux sables qui se déplacent à son embouchure et de la faible profondeur du cours d’eau. Les noms innus suivants ont également été relevés lors d'enquêtes toponymiques au début des années 1980, soit Natuakameu Shipu, « où un castor a coupé un arbre avec ses dents » – ce toponyme identifie un segment de la rivière – et Pukutshipu Shipu, « là où les rivières sont parallèles ». Le spécifique Saint-Augustin s'est ensuite imposé au XVIIIe siècle et a d'abord été attribué à la rivière avant de désigner le village, construit sur la rive est de l'embouchure.
Un archipel, une passe de 13 km permettant aux navires en provenance du golfe d'accéder à la baie, des îles et un carré formé d'un groupe
de rochers, d'îlots et de haut-fond portent également ce nom[3].
↑Segments de la rivière mesurés à partir de l'Atlas du Canada (publié sur Internet) du Ministère des ressources naturelles du Canada.
↑Ouvrage: « Noms et lieux du Québec », ouvrage de la Commission de toponymie du Québec, paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.