Ricardo Darín naît le à Buenos Aires dans une famille d'origine italienne, libanaise et syrienne[1],[2],[3], très liée au monde du spectacle. Il est le frère aîné de l'actrice Alejandra Darín. À dix ans, il débute au théâtre accompagné de ses parents, l'actrice et scénariste Roxana Darín(en) et l'acteur Ricardo Darín(es). Darín n'a jamais pris de cours de théâtre. À 16 ans, il obtient des rôles à la télévision argentine dans des programmes comme Haute Comédie ou Arrêt Retiro.
Sous la direction d'Alberto Migré, grand réalisateur argentin de telenovelas, il connaît une popularité considérable au fur et à mesure de ses interprétations dans différentes productions.
Carrière
Dans les années 1980 et toujours avec Migré, Darín franchit un cap et connaît le succès en faisant partie des galancitos, groupe de jeunes acteurs qui passent des séries à succès télévisuelles au monde du théâtre. Les galancitos rencontrent un succès considérable et des milliers d'admirateurs les suivent à travers toute l'Argentine, faisant de chaque représentation un succès complet. Loin de rester coincé dans des rôles de beau garçon, il poursuit dans les années 1990 son triomphe dans le monde de la télévision comme comédien, partageant l'affiche avec Luis Brandoni dans la série Mon beau-frère, remake d'une série des années 1960.
Malgré son travail à la télévision, Darín n'a jamais abandonné le théâtre et continue de jouer dans des œuvres comme Sucre, Étrange couple, Taxi, Quelque chose en commun et Art. Il entre discrètement dans l'univers du grand écran en apparaissant dans des films destinés surtout au public jeune tels que Je suis né sur les rives, Ainsi est la vie, L'École buissonnière, Les Succès de l'amour, La Tente de l'amour, La Discothèque de l'amour ou encore La Chanson de Buenos Aires. Il tente un changement dans un autre registre dans le monde du cinéma et participe à de nouveaux films tels que La Revanche, Revanche d'un ami ou encore La Rosales, mais le vrai succès de Darín arrive plus tard.
La critique l'encense pour son interprétation dans Perdu pour perdu, dirigé par le débutant Alberti Lecchi. Plus tard, il participe au film Le Phare d'Eduardo Mignogna et connait le succès dans Le Même Amour, la même pluie de Juan José Campanella.
Il obtient la consécration en 2000 avec le rôle de Marcos, un petit voleur dans une Argentine qui commence à agoniser économiquement dans Les Neuf Reines. Darín brille dans ce film avec Gastón Pauls et devient un homme de poids dans l'industrie cinématographique argentine. Après le grand succès du film, il obtient en 2001 un petit rôle, mais efficace, toujours sous la direction d'Eduardo Mignogna dans La Fugue. Cette même année, il joue dans Le Fils de la mariée de Juan José Campanella à côté de Natalia Verbeke, Héctor Alterio et Norma Aleandro. Le film est un autre grand succès en salle et dans les critiques, qui l'amène à être nommé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger en 2002.
En 2004, il joue dans Luna de Avellaneda de Juan José Campanella, où il essaie de sauver le club social et sportif de ses parents, et en 2005 dans El Aura de Fabián Bielinsky, où il incarne un taxidermiste à la mémoire photographique, pris dans un engrenage.
En 2006, il reçoit, avec Juan José Campanella, la nationalité espagnole par naturalisation, un prix spécial du royaume d'Espagne pour des personnes avec un mérite particulier.
En 2007, dans XXY de Lucía Puenzo, il joue le père d'un adolescent complexé par quinze années d'hermaphrodisme. La même année, il joue et fait ses débuts en tant que réalisateur dans Le Signal afin de terminer le film que la mort a empêché Eduardo Mignogna d'achever.
En 2010, il joue aux côtés de Martina Gusmán le rôle d'un avocat sans scrupules dans Carancho, film de Pablo Trapero, réalisateur qu'il retrouve deux ans plus tard dans Elefante blanco. En 2011, il joue avec Muriel Santa Ana et Ignacio Huang dans El Chino, comédie dirigée par Sebastián Borensztein qui connaît le succès en salle. Cette même année, il reçoit le Prix Konex d'argent du meilleur acteur de cinéma et le prix Konex d'or en tant que figure majeure du spectacle argentin de la décennie 2001-2010.
Au théâtre, il a reçu l'ACE Award du meilleur acteur en 1996 et le prix Estrella del Mar à Mar del Plata en 1997. Il a obtenu le prix du meilleur comédien dramatique Carlos Paz en 2001 pour « Art » de Yasmina Reza[6].