Parallèlement à des personnalités comme Ernest Chaplet, Auguste Delaherche, Jean Carriès, Émile Lenoble, Émile Decœur ou Jean Mayodon, René Buthaud fut l'un des rénovateurs de la céramique qui, dès le milieu du XIXe siècle et en marge de la production industrielle, ont renoué avec la tradition artisanale de la grande céramique d'Extrême-Orient et du monde musulman.
Son œuvre céramique, de style Art déco, comprend essentiellement des faïences stannifères : coupes et vases ovoïdes, souvent décorés de portraits ou de silhouettes féminines, statuettes de baigneuses. Mais René Buthaud ne se limite pas à la céramique : il peint beaucoup, sur des supports très différents. Il produit des fixés-sous-verre comme Le Triomphe de Vénus, exemple de sujet antique revisité[4]. Il dessine et réalise des mosaïques décoratives, comme celles de la cour d'honneur du stade municipal de Bordeaux (stade Chaban-Delmas) en 1937.
Dans le bar à vin du CIVB, deux vitraux ont été réalisés par Chigot d'après des dessins de René Buthaud. L'un représente Bacchus triomphant au milieu des vendangeurs de Bordeaux, l'autre une allégorie de la ville de Bordeaux[5].
Jacqueline du Pasquier, René Buthaud, entretiens avec Jacques Sargos, lexique établi par Jacqueline du Pasquier et Valérie de Raigniac, édition l'Horizon chimérique, Bordeaux, 1987, 158 p.