Le recensement géorgien de 2014 est le second recensement de la population effectué en Géorgie depuis son indépendance en 1991. Son résultat est la conséquence de facteurs exogènes (changements de nature de souveraineté et sécessions délimitant de territoires géographiques[5]) et de facteurs endogènes propres à la dynamique des populations qui y résident[6].
Facteurs exogènes
Variations de territoire géographique
L'Empire russe, qui avait annexé le royaume de Géorgie en 1801, maintient jusqu'en Tiflis comme capitale du Caucase et développe la présence d'ethnies sud-caucasiennes et nord-caucasiennes sur le territoire géorgien. Après sa chute, les tentatives de structures transcaucasiennes ( à ) éclatent devant les nationalismes arménien, azerbaïdjanais et géorgien, ainsi que devant la pression de l'Empire ottoman. Des territoires entiers sont contestés et donnent lieu à des guerres (Ardahan, Artvin, Lorri, Zaqatala...) ou attribués à la Géorgie par des traités internationaux et non respectés (Hopa, Rize et traité de Sèvres). L'invasion des armées de la Russie soviétique définit en 1921 un nouveau périmètre géographique, remis en cause une nouvelle fois par les guerres d'Ossétie du Sudde 1991 et de 2008, celles d'Abkhazie en 1992 et en 2008, conduisant à la sécession de 20 % du territoire de la Géorgie reconnu internationalement et à la modification de la composition ethnique de la population[7].
Fiabilité des données démographiques
Au cours des différents changements de souveraineté qui ont concerné le territoire géorgien, Empire russe (1801-1917), Haut Commissariat à la Transcaucasie (1917), république démocratique fédérative de Transcaucasie (1918), république démocratique de Géorgie (1918 à 1921) — avec la création le d'une Commission centrale des statistiques[8] —, république socialiste soviétique de Géorgie (1921 à 1990) — avec la centralisation à Moscou de toutes les activités statistiques[8] —, république de Géorgie (depuis 1990), les données démographiques délivrées ont été constituées à partir de critères différents pour des raisons techniques et pour des raisons politiques[8]. La création de l'Office national des statistiques de Géorgie et son indépendance acquise le [9] sont présentées comme une garantie d'alignement des données démographiques géorgiennes sur les normes internationales[10].
Population totale et par région administrative
Fin 2014, la population totale vivant sur le territoire géorgien (hors Abkhazie et Ossétie du Sud sécessionnistes) s'élevait à 3 713 804 habitants.
Pour l'année 2014, le nombre d'émigrants a été établi à 88 704 (moyenne d'âge de 34 ans, avec une majorité d'hommes); la répartition par pays s'effectuait de la manière suivante :
L'Office national des statistiques de Géorgie publie régulièrement des documents concernant la population et la démographie : ils contiennent parfois des chiffres légèrement différents pour les mêmes rubriques :
Le document du a été retenu comme source pour cet article.
Notes et références
↑ Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes l'année à la population totale moyenne de l'année.
↑ Le taux de mortalité est le rapport du nombre de décès, au cours d'une année, à la population moyenne de l'année.
↑Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
↑L'espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de l'année considérée. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de l'année considérée.