Le pseudo-labour est une technique culturale simplifiée exécutée avec des instruments aratoires divers pour remplacer le travail de labour classique à la charrue. Il consiste à fendre le sol à une profondeur voisine ou inférieure à celle d'un labour, mais sans retournement, ce qui évite de concentrer les débris végétaux en fond de travail[1]. On retrouve après coup ces débris en surface (effet anti-érosif) ainsi que d'éventuelles adventices non enfouies[2].
Avantages
Gain de temps et d'énergie pour l'agriculteur[3],[4].
L'activité biologique du sol est fortement accrue : le nombre de galeries de vers de terre est deux fois plus élevé en pseudo-labour qu'en labour et plus de trois fois plus élevé en semis direct.
Les matières organiques ou éléments minéraux sont mieux répartis, sur l'ensemble du profil, comparativement à un labour[3]. Le taux de matières organiques augmente dans les premiers cm[4].
Inconvénients
Le pseudo-labour laisse souvent de la végétation en surface, ce qui complique parfois le semis et les graines d'adventices enfouies superficiellement lèvent facilement, aussi de nombreux agriculteurs associent pseudo-labour et désherbage chimique total (au Roundup, par exemple) réalisé environ un mois avant le pseudo-labour, le recours aux herbicides peut augmenter globalement jusqu'à 30 %[4].
Certains parasites, en particulier les limaces sont favorisés,
Les pailles sont de préférence récoltées pour faciliter le semis, ce qui est défavorable à l'augmentation du taux d'humus sur l'ensemble du profil (bien que globalement l'effet soit en général positif).
Types de pseudo-labour
Le pseudo-labour peut être :
superficiel à 5-8 cm de profondeur avec des outils à disques ou à dents (pulvériseur, herse, houe rotative),