Installation de GAZEXEn vert foncé : Digues déflectrices protégeant la ville de Flateyri des avalanches descendant de l'Eyrarfjall en Islande. À gauche : stèle commémorative de l'avalanche meurtrière de 1995
La protection paravalanche est assurée par les différentes techniques de défense[1],[2],[3],[4] utilisées pour mieux protéger des lieux où se trouvent de façon prolongée des personnes et/ou des structures (maison, route, pylône, piste, etc.), contre les avalanches de neige.
Leur utilisation nécessite du temps (projet, mise en œuvre) et comprend au moins 3 phases :
organisation : choix d’événement de référence, conception d’un projet ;
décision : choix technique, financement ;
gestion de la technique retenue : entretien, mise en action.
La protection paravalanche n'est donc pas celle utilisée par le skieur de randonnée.
Types de stratégies
Hors la localisation des risques, les solutions de protection paravalanche[5] collective peuvent se présenter suivant deux stratégies interdépendantes :
la défense permanente[4],[6] : ce sont les techniques pérennes, opérationnelles sans intervention humaine,
la défense temporaire[4],[6] : ce sont les techniques utilisées pendant une durée limitée lors de forts risques ; elle nécessite donc la prise en compte de différentes informations et une prise de décision humaine ;
Les différents critères de choix d'une technique de protection paravalanche ou d'une autre peuvent être présentées selon le découpage des stratégies, selon 4 types d'actions :
Comment : organiser le dispositif : Plan d'intervention pour le déclenchement des avalanches (PIDA) : localisation, personnel, moyens
Efficacité maximale : 1 à 5m au-dessus
Risque de surprise : pas sur des habitations
Agir sur l’ensemble de la zone de départ
Localiser les possibilités
Rechercher, comprendre, expliquer
En , en France, d'une part une instruction[8],[9] demande que les zones d’impact des avalanches exceptionnelles soient dorénavant prises en compte dans les plans de prévention des risques naturels (PPRN)[10] et d'autre part le guide méthodologique correspondant[11] explicite cette disposition.
Comparaison sécurité/coûts
Pour la protection d'habitations :
Type de protection
Niveau de sécurité
Niveau de coût / an
Rapport Sécurité / Coûts
Paysage
Investissement
Fonctionnement
Zonage
Nécessite une concertation menée à terme dans de bonnes conditions
↑↑
↑↑
↑↑
↑↑ / (↑↑+↑↑)
↑↑
Tourne
Attention à :
l'angle de déviation ;
la hauteur, vis-à-vis de l'avalanche ;
la verticalité de la face amont
↔
↔
↑
↔ / (↔+↑)
↔
Tas freineur
Exige une situation dans zone d'arrêt « naturel »
Meilleur si face amont verticale
Nécessite un espace de stockage et d'autres mesures
Tas en réseau
Risque de décapage / d’enfouissement
↓
↓↓
↔
↓ / (↓↓ + ↔)
↓
Digue d'arrêt
↑
↓
↑
↑ / (↓ + ↑)
↑ à ↓
Étrave
Protection peu étendue
Attention à l'angle de déviation, à la hauteur
↑
↓
↑
↑ / (↓ + ↑)
↔ à ↓
Banquette
N'agit que sur une avalanche de fond
↓↓
↔
↑
↓↓ / (↔ + ↑)
↔ à ↓↓
Barrière à neige
Nécessite un site adapté
Complément à d'autres mesures
↔
↓
↓
↔ / (↓ + ↓)
↓
Râtelier ou Claie (ou Filet) (H=4m)
Traitement de tous les secteurs de la zone de départ
Attention à la hauteur
↑↑
↓↓
↓
↑↑ / (↓↓ + ↓)
↓↓
Réglementation
Problèmes pratiques et juridiques
↔
↑↑
↑↑
↔ / (↑↑ + ↑↑)
↑↑
Légende comparative :
↑↑
↑
↔
↓
↓↓
Très bon
Bon
Ni bon, ni mauvais
Mauvais
Très mauvais
Notes et références
↑Antoine Jaubert-Campagne, Les travaux de défense contre les avalanches de neige dans la vallée de Barèges, , 35 p.
↑Antoine Jaubert-Campagne, La vallée de Barèges et le reboisement : les torrents, le désastre de 1897, les avalanches, BiblioBazaar, , 164 p.
↑ abc et dFrançois Rapin, Un récapitulatif des techniques françaises de protection contre les avalanches, vol. 93, ANENA, coll. « Revue Neige et Avalanches », , p. 24-27