Protecteur (vaisseau de ligne)

Protecteur
illustration de Protecteur (vaisseau de ligne)
Maquette du Protecteur (musée national de la Marine).

Type Vaisseau de ligne
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Quille posée 1757
Lancement 21 mai 1760
Équipage
Équipage 740 hommes environ[1]
Caractéristiques techniques
Propulsion Voile
Caractéristiques militaires
Armement 74 canons
Pavillon France

Le Protecteur était un vaisseau de ligne armé de 74 canons sur deux ponts de la marine royale française, le seul à avoir porté le nom. Il s’agissait d'un bâtiment de force mis sur cale selon les normes définies dans les années 1740 par les constructeurs français pour obtenir un bon rapport coût/manœuvrabilité/armement afin de faire face à la marine anglaise qui disposait de beaucoup plus de navires depuis la fin des guerres de Louis XIV[2]. Il fut lancé dans la période de sursaut patriotique qui suivit les défaites de la guerre de Sept Ans[3]. Il fut mis en chantier et lancé pendant la Guerre de Sept Ans, de 1757 à 1760.

La carrière du vaisseaux

Le Protecteur participe aux combats de la guerre d'Indépendance américaine. En 1779, sous le commandement du comte de Grasse, il est engagé, sur l'avant-garde, à la bataille de la Grenade dans l'escadre de d'Estaing[4].

Curiosité

Un modèle réduit d'un vaisseau de ligne de 64 canons exposé au musée de la Marine est présenté comme une représentation du Protecteur. C'est probablement le résultat d'une erreur de l'amiral Pâris[5] car le Protecteur est un vaisseau de 74 canons[6]. Le modèle exposé est probablement celui du Protée (1748 - 1771)[7].

Notes et références

  1. Le ratio habituel, sur tous les types de vaisseau de guerre au XVIIIe siècle est d'en moyenne 10 hommes par canon, quelle que soit la fonction de chacun à bord. C'est ainsi qu'un 100 canons emporte 1 000 hommes d'équipage, un 80 canons 800 hommes, un 74 canons 740, un 64 canons 640, etc. L'état-major est en sus. Cet effectif réglementaire peut cependant varier considérablement en cas d'épidémie, de perte au combat ou de manque de matelots à l'embarquement. Acerra et Zysberg 1997, p. 220. Voir aussi Jean Meyer dans Vergé-Franceschi 2002, p. 105.
  2. Meyer et Acerra 1994, p. 90-91.
  3. Meyer et Acerra 1994, p. 115.
  4. Jean-Claude Castex, Dictionnaire des batailles navales franco-anglaises, 2004, [lire en ligne]
  5. Le Protecteur
  6. Un 74 canons est percé à 14 sabords sur sa batterie basse, contre 13 sabords pour un 64 canons. C'est parfaitement visible sur le modèle réduit.
  7. Le Protecteur, 1760

Sources et bibliographie

Articles connexes

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