Yoshio, publicitaire de profession, découvre, un matin, le corps de Tatsu, sa vieille mère, inanimé. Se serait-elle suicidée ? Malade, souffrante, Tatsu ne supportait plus son environnement. Toutefois, l'inspecteur chargé de l'enquête soupçonne un meurtre. Ryôsaku, l'époux de Tatsu, se désigne comme coupable.
À la suite d'un silence de treize années, Yoshishige Yoshida revint au cinéma de fiction (son film sera présenté au Festival de Cannes) de façon inattendue. « Ici, plus d'intellectualisme ni d'hermétisme, mais une description, à la fois crue et retenue, de la déchéance physique et mentale de la vieillesse, jointe à une dénonciation impassible de l'indifférence des jeunes générations à l'égard des anciens. »[1]
Le réalisateur s'exprime ainsi : « En faisant ce film sur l'euthanasie des personnes sénescentes dans une société elle-même vieillissante, je n'avais nullement l'objectif d'en questionner le bien-fondé. L'image récurrente de l'eau, cette eau sans cesse changeante, entendait ainsi refléter l'ignorante existence des hommes incapables de connaître leur propre mort. »[2]