Le prieuré Saint-Pierre et Saint-Paul de Domène est un ancien prieurébénédictin situé à Domène, dans l'Isère, en France. Fondé dans la première moitié du XIe siècle, il est placé sous le vocable des saints Pierre et Paul.
Historique
Fondation
Selon un acte daté aux environs de l'année 1027, Aynard/Ainard, seigneur de Domène, et sa femme (Ego Aynardus et uxor mea Fecema) font un don de l'église Saint-Georges de Domène à l'abbaye bourguignonne de Cluny[1],[2],[3]. Il est construit à proximité du château seigneurial (iusta castrum quod vocatur Domina)[2],[4]. Il est situé sur la rive droite de la vallée de l'Isère, à proximité d'un axe de communication important[4]. Au cours de cette même année, Aynard/Ainard de Domène et son épouse, associés également à Rodolphe, dit futur évêque de Gap, Gention, Vuigon et Aténulfe, donnent une serve du nom de Beameïa[1],[5].
L'année 1027 est ainsi considérée comme la fondation du prieuré[1],[2],[4]. L'acte provenant du cartulaire de Domène donne en effet comme référence de datation la 25e année du règne du roi Rodolphe III de Bourgogne, ce qui correspond à la période située entre et [2],[4].
Cette donation comprend notamment « des dépendances, une vigne avec jardin, une condamine entre l'Isère et le Doménon, un pré et à Sainte-Hélène la moitié d'un pêcheur. »[3]
Le nouveau prieuré est placé « sous le patronage des domini de Domène » dont l'un des siens devient le prieur[4].
Le médiéviste Laurent Ripart analyse cette création comme « la conséquence de l’affirmation des nouvelles familles seigneuriales dans le contexte porteur du début du XIe siècle. »[4]
Il est à noter que le cartulaire de Domène débute par cet acte de consécration, estimée entre 1057 ou 1058. Laurent Ripart relève ainsi qu'il prend la valeur de « charte de fondation »[4]
Période médiévale
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Aynard/Ainard de Domène, vers 1030, poursuit ses donations auprès du prieuré afin que « ses proches et les étrangers » agissent de même[8]. Avec l'accord de sa femme et ses fils, Ponce, Ainard, Rodulfe, Pierre, il donne un manse situé à Monteymont (Mons Aymonis), actuel commune de Saint-Mury-Monteymond[8].
Période contemporaine
Les ruines du prieuré font l'objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [9].
Description
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
↑ abcd et eAuguste Bernard (formé). Alexandre Bruel (complété, révisé et publié), Recueil des chartes de l'abbaye de Cluny. Tome 4 1027-1090, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 4-5, no 2801.
↑ abcdef et gLaurent Ripart, « Moines ou seigneurs : qui sont les fondateurs ? Le cas des prieurés bénédictins des Alpes occidentales (vers 1020- vers 1045) », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 113, no 3, , p. 191, 193, 195-198.
Albert du Boys, Cartulaire de Domène - Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, Cluniacensis ordinis Gratianopolitanae dioecesis, , 473 p. (lire en ligne).
membre de l'Académie Delphinale. Publication d'après un manuscrit obtenu auprès de Barthélemy d'Orbanne.
Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, 1912-1926. (volumes présents sur gallica.bnf.fr, lire en ligne).