Preuves anime le milieu intellectuel parisien avec les mardis de Preuves, rencontres politiques et intellectuelles. Parmi les plus fidèles contributeurs, se trouve Raymond Aron.
Recomposition
Initialement vilipendée par la gauche française, Preuves devient de 1955 à 1965 une revue prisée par tous les intellectuels, y compris les ex-communistes. Ce déplacement s'effectue en raison de la qualité littéraire de la revue, très ouverte sur les littératures européennes, ainsi qu'en raison de la répression qui suit la révolution hongroise de 1956 et qui entraîne une recomposition politique[1].
C.I.A
Elle appartient au réseau international de revues fondées par le Congrès pour la liberté de la culture, comme Cuadernos, Encounter et DasForum. Le scandale du financement occulte du Congrès par la CIA entraîne dans son sillage l'arrêt de Preuves[2],[3].
Pierre Grémion, Preuves, une revue européenne à Paris (Anthologie), Paris, Julliard/Commentaire, 1989
Benjamin Achab, « La revue Preuves (1951-1974) : l’expression d’une intelligentsia dans le champ anticommuniste », LabyrintheEn ligne, 7 | 2000, Actualité de la recherche (no 7), mis en ligne le , consulté le
François Bordes, « Preuves, revue marxienne ? Praxis intellectuelle et politique d’une revue de Guerre froide (1951-1969) », Cahiers du GRMEn ligne, 2017.
↑Benjamin Achab, « La revue Preuves (1951-1974) : l’expression d’une intelligentsia dans le champ anticommuniste », Labyrinthe En ligne, 7 | 2000, Actualité de la recherche (no 7), mis en ligne le 20 avril 2005, consulté le 21 janvier 2012.
↑Olivier Todd, André Malraux, une vie, éd. Gallimard, 2001, p. 447.