La fonction de Premier ministre est institutionnalisée par la Constitution adoptée lors de l'indépendance du pays en 1980. Les institutions politiques du Vanuatu reposent sur un modèle de régime parlementaire, où le président a un rôle essentiellement cérémoniel, et le Premier ministre est à la tête du gouvernement[1]. L'article 37 de la Constitution dispose ainsi que « [l]e Premier ministre et le Conseil des ministres sont investis du pouvoir exécutif du peuple, lequel s'exerce dans les conditions prévues par la Constitution ou par la loi »[2].
La Constitution dispose que le Premier ministre est un député élu par ses pairs. Un candidat au poste de Premier ministre doit ainsi obtenir le soutien d'une majorité de ses collègues parlementaires, et, en général, négocier en vue de forger un gouvernement de coalition. Il nomme ensuite ses ministres. En accord avec le système de Westminster, l'art.41 de la Constitution dispose que « [l]e Conseil des ministres est solidairement responsable devant le Parlement ». Le Premier ministre peut être démis de ses fonctions par une motion de censure au Parlement, et cesse d'être Premier ministre s'il perd son siège de député ; là aussi, il s'agit d'une incorporation à la Constitution de conventions constitutionnellesbritanniques[2],[1].
Le mandat ordinaire d'un Premier ministre est celui d'une législature, c'est-à-dire quatre ans. Néanmoins, depuis le milieu des années 1990, la multiplication des partis politiques représentés au Parlement signifie que les gouvernements reposent sur des coalitions instables, et que les motions de confiance sont devenues fréquentes[3].
Liste des Premiers ministres
Les personnes suivantes ont exercé la fonction de Premier ministre de Vanuatu.
Avant l'indépendance du pays en 1980, la fonction de ministre en chef (Chief Minister) est établie en 1977 dans le cadre de l'autonomie politique accordée à la colonie. George Kalsakau (parti Natatok) exerce cette fonction de à , suivi de Gérard Leymang (UCNH) jusqu'en , puis de Walter Lini.
Résomption du mandat interrompu par l'élection annulée de Serge Vohor. L'élection de Sato Kilman le est elle-même déclarée nulle et non avenue par décision de justice le [5].