Le confinement de l’imagination des écrivains classifiés en « écrivains francophones » et « écrivains français » a amené les signataires du manifeste et défenseurs de la littérature-monde à voir la « littérature francophone » comme une « variante exotique tout juste tolérée » de la « littérature française » et, avec elle, l’« idée de francophonie […] comme le dernier avatar du colonialisme ». La littérature-monde vise donc, de façon ultime, à libérer la langue « de son pacte exclusif avec la nation » pour ne donner à l’imaginaire d’autres « frontières que celles de l’esprit ».