Le nom du parfum a été trouvé par l'artiste et consultant François-Marie Banier[3]. Sa création et son lancement ont nécessité un investissement de 40 millions de dollars, montant largement couvert par le chiffre d'affaires réalisé en six mois grâce à son succès immédiat, en particulier au Japon, où son lancement a été un très grand succès, faisant de bondir de 15 % le chiffre d'affaires annuellement réalisé dans ce pays par l'ensemble des parfums[réf. souhaitée].
La publicité accompagnant son lancement était basée sur le thème du film La Belle et la Bête de Jean Cocteau, et a été réalisé par Claude Chabrol, en collaboration avec le directeur artistique de la maison. Son lancement a été un évènement international ; lors des premières semaines de vente, il s'en vendait un flacon toutes les cinquante secondes aux Galeries Lafayette à Paris, et il s'était même organisé à ses portes un véritable petit marché noir. Très vite, Poison eut ses « pro » et ses « anti », et dans certains restaurants new-yorkais on a pu voir fleurir des panneaux « No Smoking, no Poison » (« interdiction de fumer et de porter Poison »)[4].
Inspirations
La société Parfums Christian Dior a par la suite décliné ce parfum en plusieurs autres, reprenant un nom similaire, une police de caractères identique, et un flacon en forme de pomme mais de couleur différente à chaque fois :
Ils n'auraient cependant qu'assez peu en commun sur le plan olfactif[5].
Ce parfum, inspiré de Mûre et Musc de L'Artisan Parfumeur (sorti en ) a également servi de base d'inspiration pour : Angel de Thierry Mugler, très fruits rouges ; Hot Couture de Givenchy ; Lolita Lempicka de Lolita Lempicka, aux notes de réglisse ; Series 7 Sweet ;
Comme des Garçons, avec ses différenciations « friandises » ; City Glam d'Armani, aux notes de fleurs miellées et de musc blanc ; DKNK à la fraîcheur de pomme verte confite de vanille.
Culture
Poison est mentionné en dans la pièce de théâtre Moscou nuit blanche de Thierry Debroux[6], ou encore en 1993 dans le roman policierSilent Prey de John Sandford[7], dans lequel le caractère fort du parfum sert à renforcer la conviction d'un témoin.