Leur avantage était leur carte d'identité attestant l'infirmité et un bandeau avec l'inscription Taubstumme (sourd)[1]. Les Allemands ne contrôlaient pas les sourds car ils pensaient que ces derniers n'oseraient jamais s'attaquer à eux[1]. Dès le début, ce peloton avait mené une activité de guérilla. Ils avaient distribué la presse clandestine. Quelques sourds s'entraînaient avec Edmund Malinowski à tirer avec des armes à feu[2].
En 1944, les autorités civiles polonaises clandestines voulaient prendre le pouvoir dans la ville de Varsovie et en Pologne avant l'arrivée des Soviétiques à Varsovie. L'Armia Krajowa avait décidé de faire des soulèvements dans la ville de Varsovie.
Le à 17h, début de l'Insurrection de Varsovie, tous les soldats du peloton sont présents à l'Institut et le commandant était à l’époque Wieslaw Jablonski avec pour adjoint Kazimierz Włostowski, au grade de caporal sourd. Plus tard, Edmund Malinowski a pris la charge de ce peloton de sourds qui compte environ 30 sourds armés[2]. Comme dans d'autres branches de l'Armia Krajowa, les armes manquaient, le Pluton Głuchoniemych AK avait seulement quelques grenades[1].
Les sourds polonais occupaient initialement des rôles d'auxiliaires : construction de barricades, retrait des débris, cuisine, création de passages souterrains et garde. Ils ont finalement rejoint le front. Ils ont participé à la capture du Gymnase de la Reine Jadwiga.
Le , deux sourds, Stanisław Gajda "Gaj" et Henry Nasiłowski "Red", ont remarqué plusieurs bras allemands pendant par la fenêtre. Ils sont passés par derrière, les ont tués à main nue et ont emporté plusieurs mitraillettes[1]. Ils ont participé à des actions dans le centre-ville, la vieille ville et le quartier de Czerniaków.
Le , les Stukas allemands (Bombardier en piqué) attaquent et détruisent les bâtiments, dont le Gymnase de la Reine Jadwiga[2]. L'infirmière Celina Kiluk est tuée [Comment ?]. Les résistants polonais entendants témoignent que les sourds n'ont peur de rien et s'engagent dans les missions les plus dangereuses. Selon les collègues entendants, ils possèdent un sixième sens car les sourds prennent la direction opposé de celle des entendants polonais lors l'attaque des Stukas et on ne note aucun morts chez les sourds[3].
Après la reddition, le , neuf résistants sourds et le commandant sont capturés[2] et envoyés au camp de Sandbostel[4] en Allemagne, tandis que les autres ont fui la ville avec la population civile[1].
Bilan
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Selon Edward Gora, il n'y a aucun sourd parmi les tués[5] mais l'infirmière Celina Kiluk est tuée[2], on ne sait pas si elle était une entendante ou une sourde. Neuf sourds ont été capturés par l'armée allemande.