Plus haut que la mer est le deuxième volume de ce qui constituera, au fil de leur publication, une trilogie informelle – constituée autour d'une réflexion, à double sens, sur la patrie et la paternité – appelée par Francesca Melandri la « trilogie des pères » incluant Eva dort (2010) et Tous, sauf moi (2017)[1].
Sélections et prix littéraires
En Italie comme en France, Plus haut que la mer a reçu de nombreux prix littéraires :
Durant les années de plomb où le terrorisme politique fit vaciller la société italienne, Paolo, un professeur d'histoire et de philosophie, et Luisa, une paysanne mère de cinq enfants, vont rendre visite dans une prison de haute sécurité située sur une petite île de la Méditerranée[5] l'un à son fils, militant des Brigades rouges condamné pour meurtres politiques, l'autre à son mari, coupable de deux meurtres ordinaires mais perpétrés de manière extrêmement violente. Après un long voyage pour atteindre l'île et rendre visite à leurs proches, la survenue d'un mistral violent empêche la navette par bateau de regagner le continent, forçant les deux visiteurs à rester sur l'île durant une nuit sous la surveillance de Nitti, un gardien de la prison.
Paolo et Luisa, tous deux brisés par la tragédie qui touche aussi les parents des criminels, vont, alors qu'ils ne se connaissaient pas, trouver en l'autre – comme une évidence, malgré le peu de mots échangés –, une immédiate commisération dans leur malheur à la fois si semblable et si différent. Une écoute, quelques gestes et regards, peu de paroles mais de simples attentions données sans arrière-pensée leur permettront de relever un peu la tête dans leur durable abattement.
Accueil critique
Le journal italien Internazionale qualifie l'ouvrage de « magistral et d'une grande intensité émotionnelle[6] ». Lors de sa parution en France, le roman reçoit un accueil favorable dans la presse généraliste, le journal La Croix soulignant la qualité d'un « texte subtil[7] ».
↑Certains aspects de la description de l'île – qui dans le roman n'est jamais nommée – (notamment « l'île de l'île », la géographie générale, l'histoire de la prison particulière et les ânes albinos) indiquent qu'il s'agit très probablement de l'île sarde d'Asinara qui hébergeait une prison de haute sécurité où ont été emprisonnés des terroristes, des mafieux, et criminels de droit commun dangereux.