Il est pourvu d'une charge de conseiller au parlement de Bretagne en 1628. Débauché sans scrupules, il se montre cependant juste et impartial dans l'exercice de sa charge au parlement et attentif aux misères humaines.
En 1636, il décide d'aller observer les folles de Loudun (des religieuses qui se croyaient ensorcelées par le diable) ; il assiste à des exorcismes.
C'est alors qu'après avoir mené une vie très dissolue, et c'est peu dire puisqu'il alla jusqu'à tenter de rejoindre l'ennemi juré qu'était l'Empire ottoman. On le surnommait le « bandit de Dieu ». Tellement que pendant une longue période il est le père fouettard de la région pour faire peur aux enfants ! : « si tu n'obeis pas, on va appeler Le Gouvello de Keriolet pour qu'il te punisse ». Il s'est définitivement converti en menant une existence dans la plus austère pénitence. Il donna l'exemple du repentir, du renoncement et du service des pauvres, leur distribuant ses revenus et mettant à leur disposition le produit de la vente de sa charge.
Il est ordonné prêtre le . Il transforme son château en un hospice dans lequel il accueille les pauvres.
À la suite de sa demande, les Augustines viennent alors s'installer à Auray en 1674.
Keriolet est inhumé dans une chapelle de la basilique Sainte-Anne d'Auray, où il est l'objet d'une grande ferveur populaire. Une statue le représentant orne la façade de cette basilique.
Voir aussi
Bibliographie
Goulven Mazéas, La vie diabolique de Saint Kériolet (Pierre Le Gouvello de Keriolet), Le cercle du Livre, 1953
Jean-Marie Herbot, Monsieur de Kériolet, le bandit de Dieu (1602-1660), Beauchesne, 1962