Frère de Jean Chouan, il est le fils de Pierre Cottereau dit Chouan, bûcheron, et de Jeanne Moyné, son épouse. Il hérita du surnom de Pierre-qui-mouche.
Une grande partie des biographies sur Jean Chouan repose sur l'ouvrage de Jacques Duchemin des Cépeaux, œuvre rédigée en 1825, à la demande de Charles X, œuvre partisane et comportant de nombreuses affirmations, parfois non-fondées. L'histoire de Jean Chouan comporte donc une grande part de légende.
Avant la Révolution française
En 1760, il est emmené avec ses frères dans la fermette des Poiriers à Saint-Ouën-des-Toits. Son père meurt en 1778 lui laissant son métier, les trois autres devinrent contrebandiers en sel pour survivre.
Arrêté du 25 pairial an II : « La commission militaire révolutionnaire établie dans le département de la Mayenne a rendu le jugement suivant: « Vu le procès-verbal d'arrestation et l'interrogatoire subi aujourd'hui devant nous par Pierre Cottereau dit Chouan, couvreur, âgé de trente-sept ans, né à Brain, district de Craon, et domicilié commune de Saint-Ouen, prévenu d'être un des chefs de la horde de brigands qui ravagent plusieurs communes de ce département depuis environ deux ans; déclare Pierre Cottereau dit Chouan atteint et convaincu d'être l'auteur des rassemblements des révoltés connus sous le nom de Chouans, qui, depuis deux ans environ,- fraternisent avec les brigands de la Vendée et commettent comme eux toutes les cruautés qu'inspire le fanatisme des rois et des prêtres : en conséquence, l'auditoire invité à parler pour ou contre les accusés, etc., etc. : condamne-à la peine de mort Pierre Cottereau dit Chouan; ordonne qu'il sera livré au vengeur du peuple pour être mis à mort dans les vingt- quatre heures. » ».
D'un caractère tranquille et d'une grande piété, Pierre, comme son frère René ne prirent aucune part à l'organisation de la Chouannerie. René et Pierre n'entrèrent qu'après le retour à Saint-Ouën-des-Toits de leur frère Jean, qui avait suivi la grande armée Vendéenne de Laval à Granville, et de Granville au Mans, et après s'être eux-mêmes échappés des prisons de Laval au commencement de 1794 où on les gardait depuis plus de deux mois, coupables seulement, à ce moment, d'avoir leur frère à la tête des insurgés.
Il se joignit bientôt à la division de Jambe d'Argent, et se laissa surprendre en sentinelle, à Cosmes, absorbé dans la récitation de son chapelet.
↑Il fut guillotiné après avoir été promené par les rues, au milieu des injures et des mauvais traitements, avec cet écriteau dans le dos : Cottereau, le Chouan, général en chef des Brigands. Il n'avait pris à l'insurrection qu'une part très secondaire. Le jugement de condamnation est relaté par Duchemin-Descépeaux (p. 210, 211) et par d'autres historiens.